Ca fait des années que je gratouille un peu une vieille guitare électro-acoustique, à temps perdu. Des années que je répète les mêmes petits morceaux, une dizaine tout au plus, que j’arrive à peu près à enchainer correctement.
Des années que je peste devant la difficulté d’un morceau indéchiffrable, que je jalouse ces musiciens qui enchainent les solos avec une telle décontraction, une telle facilité apparente.
Des années que je sais que je ne serais jamais une rock star…
Mais voilà, depuis quelques semaines, je suis l’heureux possesseur d’une Gibson X-plorer, et ma vie a changé. Depuis quelques semaines, je parcours les États-Unis pour me produire en concert, dans des salles toujours plus grandes. En quelques semaines, je suis devenu un Guitar Hero !
Je joue du rock ! Du pur et dur ! Du rock pour bikers tatoués ! J’aurais pu bien sur jouer un peu de funk ou de country, juste pour le plaisir, mais mon groupe s’y refuse. Tout juste m’accorde-t’il le droit d’un petit morceau de Rockabilly bien rétro. Mais pour le reste, c’est du gros son bien saturé. A moi les riffs d’enfer sur « Heart-Shaped Box », « You Really Got Me », « Message in a Bottle », « Jessica », « Killing in the Name », « YYZ » ou encore « Freebird ». Une quarantaine de morceaux figure à notre répertoire.
Bien sur, je n’ai pas ressemblé à Jimmy Hendrix dès mes premiers morceaux. Lors de mes premiers concerts, je jouais une version simplifiée de la tracklist proposée. Et puis, avec le temps, j’aime à augmenter la difficulté et à me rapprocher de plus en plus des morceaux originaux. C’est ainsi qu’avec le temps, je suis devenu un pro du hammer ou du pull-off.
Devenu une star mondiale, j’aime à défier un ami pour des duels acharnés. Une guitare chacun, le même morceau à jouer en simultanée, et l’objectif de venir frôler la perfection. Du fun à l’état pur, d’autant qu’une fois mon adversaire ridiculisé, je lui propose de changer de rôle et de jouer au bassiste pour des bœufs d’anthologie.
Vous m’excuserez, mais j’ai répet’ dans 5 minutes. L’objectif est de finir » Hangar 18 » sans exploser la guitare sur scène…
Version testée : Xbox 360
Le verdict
- Ai-je été bluffé par la réalisation technique ?
Oui et Non. Si la bande son est irréprochable (encore heureux), le reste est indigne de la console. Mais est-ce important dans ce genre de jeux ? - Ai-je pris du plaisir en testant ?
Oh que oui. Dire que les sensations sont bluffantes est bien trop réducteur. Très vite, on se prends pour Jimmy Page ou Jo Satriani. Un kiff indéscriptible. - Le test fini, ai-je envie d’y rejouer ?
Oh que oui. J’ai encore 2 niveaux de difficultés à boucler. Et l’ajout régulier de morceaux sur le xbox-live allonge encore plus, si besoin était, la durée de vie.