Mélangeant plus ou moins habilement ce qui se fait un peu partout ailleurs, Ninja Blade se présente comme un cocktail détonnant. Peu attendu, le titre se présente comme une superbe surprise pour qui sera prêt à le prendre pour ce qu’il est : un jeu d’action dans lequel il est préférable de laisser son cerveau au vestiaire.
Débranchons nos cerveaux…
Tokyo est en danger ! Des parasites viennent infecter les habitants, les transformant en monstres difformes. Et c’est vous, Ken Ogawa, qui devez rétablir la situation. Bien évidemment vous êtes seuls, et ils sont des milliers…
C’est avec un sourire condescendant que j’ai démarré Ninja Blade. Vous savez, ce petit sourire moqueur que l’on arbore lorsque l’on se régale de clips musicaux ringards ou de films de série Z. Il faut dire qu’au premier regard, Ninja Blade a tout d’un énorme navet. La réalisation est limite, l’histoire est abracadabrantesque, le gameplay sent le réchauffé, la durée de vie n’excède pas les 8h de jeu, la difficulté est affreusement mal calibrée.
…et profitons sans retenue !
Et pourtant, j’ai pris un plaisir incroyable à parcourir les 9 niveaux du jeu. Car si Ninja Blade est rempli de défaut, il a le mérite d’être un magnifique défouloir. Au lieu de se prendre au sérieux comme 99% des réalisations actuelles, le titre de « From Software » joue la carte de la démesure. Vous voulez détruire des monstres plus hauts que des immeubles ? Combattre sur l’aile d’un Boeing en plein vol ? Faire atterrir ce même Boeing à la force de vos petits bras musclés ? Sauter d’un immeuble qui s’effondre, enfourcher une moto qui passait par-là, faire un triple salto arrière en roulant à la verticale sur l’immeuble d’à coté, le tout en mangeant des sushis sans même la moindre goutte de transpiration ? Tout ceci (ou presque…) vous est proposé dans Ninja Blade. C’est énorme, à la limite du ridicule, on n’y croit pas une seule seconde, mais pourtant quel pied !
Alors certes, le jeu est répétitif. En effet, chaque niveau est structuré de la même façon : des phases de beat them all, un peu de plateforme, un boss à tuer, encore du beat them all, le tout entrecoupé de scènes de QTE plus impressionnantes les une que les autres.
Certes, la réalisation n’a rien d’exceptionnelle. Le jeu n’est pas spécialement moche, mais il n’est pas spécialement beau non plus, et le frame rate accuse d’énormes coups de mou lors de certaines phases de jeu.
Mais malgré tout ca, Ninja Blade se traverse avec un grand plaisir. Le seul point vraiment négatif étant sa très faible durée de vie (8h maximum). Si vous recherchez un jeu d’action sans prise de tête, foncez ! Si pour vous un jeu se doit d’être un minimum crédible, alors passez votre chemin !