Les RTS se font rares sur console, la faute à une ergonomie souvent bien plus agréable sur PC. Sauf que dans le cas de Tom Clancy’s Endwar, c’est avec votre voix que vous allez diriger vos unités. Alors, idée géniale ou fausse bonne idée ?
Repéré grâce aux bons plans de Trent sur « Jouons moins cher« , Tom Clancy’s Endwar m’est apparu comme un jeu que je devais absolument tester.
C’est donc sans grande réflexion que je suis allé sur notre site anglais préféré (play.com) pour trouver une bonne promotion et me procurer un de tous premiers (si ce n’est le premier) jeu de RTS à commande vocale sur Xbox 360. Intéressé par deux choses : la représentation des grandes capitales dans un mode conflit ainsi qu’évidemment la commande vocale.
Alors ça donne quoi ?
Dès le lancement du jeu une phase de configuration de l’interface vocale se met en place, celle-ci d’une durée de 5 minutes vous fait répéter quelques phrases et vous aide à vous familiariser avec le système de commande basé sur un schéma très simple : Qui, Quoi, Où ?
Une phrase type étant donc Unité 1, Sécuriser, Alpha dans le cadre du mode conquête où vous devrez récupérer un maximum d’objectifs avant l’ennemi.
L’avantage c’est qu’il n’y a pas besoin de forcer sa façon de parler, pour devoir articuler grossièrement, on peut aussi désigner un ennemi de différentes façons, pour ma part j’ai déjà utilisé les mots ennemi, cible, unité pour les désigner et la phrase a été parfaitement comprise. Seul petit soucis, l’interface confond souvent Whisky et Yankee… En dehors de ça pas de véritables problèmes de ce côté-là, et quand on voit le système de commande sans le micro on se dit que c’est beaucoup moins prise de tête d’annoncer quelques mots.
Finalement, c’est parfait ? Eh bien non, il y a quand même un bémol sur l’interface vocale c’est qu’on n’a pas, selon les missions, de liste d’actions ou de lieu parfaitement défini… Une bonne chose étant, via le pad donc de faire rapidement défiler les menus en début de mission pour savoir ce que vos unités seront capables de faire, mais aussi où elles pourront aller durant la mission.
A l’aube de la troisième guerre mondiale
L’univers du jeu et le scénario est très bien construit, le crépuscule énergétique est proche, le pétrole est épuisé et toutes les nations sont sur les dents, les pays de l’union européenne se sont logiquement rapprochés, mettant leurs moyens en commun au sein d’une armée unie face aux géants que sont la Russie et les Etats-Unis, les alliés d’hier sont devenus les meilleurs ennemis du Monde.
Le mode prélude est donc, comme son nom l’indique une introduction et la mise en place du scénario déclenchant cette troisième guerre mondiale, au menu donc des incursions dans la peau des soldats Russes, Européens et Américains, ce qui est un peu déroutant, soit dit en passant, dans les capitales Européennes, avec notamment Copenhague où quelques missions se dérouleront.
Une fois les terroristes démasqués, au hasard les Européens, c’est parti pour un véritable mode campagne où cette fois-ci vous pourrez (enfin) choisir votre camp parmi les 3 nouveaux empires dirigeant le Monde.
La chaine alimentaire
Là où Endwar se distingue des autres RTS c’est d’une part par sa vue. Finie la vue aérienne classique que vous avez sur un Halo Wars ou tous les autres jeux du genre sur les autres plateformes, cette fois-ci vous êtes vraiment au cœur de l’action avec des caméras se trouvant derrière les troupes, les vues sont modifiables via les sticks du pad. Mais c’est aussi dans sa gestion des combats entre unités puisque c’est une véritable chaîne alimentaire qui est en place.
Les fusilleurs battent les ingénieurs, qui eux même battent les transports qui eux battent les fusilleurs. Un principe assez simple dans sa mise en place mais redoutablement efficace dans le jeu, on est ici, en revanche très loin de ce qui se fait dans les autres jeux du genre avec les améliorations incluant boucliers et autres super canons lasers classiques qui permettent alors à une unité de faire des ravages…
Là où on peut être déçu c’est dans la difficulté du jeu, une fois encore, les RTS sur console sont un peu simple, si durant une mission une de vos unités tombe au combat, vous êtes « pénalisés » par une absence d’unité durant un certain temps, mais des renforts vous permettant de les remplacer arriveront pour fournir de nouvelles âmes à votre effectif, où est la possibilité de perdre dans ce cas ?
Un bilan mitigé
Bilan mi figue-mi raisin donc. Le scénario, à l’image des nombreux autres jeux du label Tom Clancy est excellent, on se prend à y croire, dans la même veine les menus, vidéos et graphisme du jeu sont vraiment impeccable, les décors assez bluffants aussi.
Malheureusement, à l’image d’un Halo Wars sorti récemment, la difficulté n’est pas là et l’effet couloir, pourtant propre aux FPS, est lui de manière moins évidente qu’un FPS finalement présent, on ne sent pas vraiment de liberté dans le jeu mais au final une conquête d’objectifs un peu trop guidé.
Un beau jeu donc, un gameplay original et efficace, mais il manque le petit truc qui pourrait faire de ce jeu une véritable référence sur Xbox.