En exclusivité, Fil@ire a été invité à tester le prochain carton de Microsoft sur Xbox 360 : Forza Motorsport 3. Retour sur nos premiers tours de piste.
S’il est des jeux qui sont très attendus, Forza Motorsport 3 en fait intégralement parti. Alors que la concurrence a commercialisé un début de jeu (GT5 Prologue) et que l’on apprend que la version finale pourrait sortir le 29 décembre (via amazon), Forza Motorsport 3 pourrait prendre une belle longueur d’avance en sortant dès octobre. D’autant que la qualité semble au rendez-vous !
C’est donc parti pour un peu plus de deux heures de courses enflammées au volant des plus puissants bolides existants. Au menu de la version proposée une trentaine de véhicules, du 4×4 Mercedes ML 63 MG, jusqu’à la Peugeot 908, vainqueur des dernières 24h du Mans, en passant par la terrible Audi R8, la Ford GT et bien d’autres stars du macadam. 4 Circuits proposés dont Le Mans, circuit sur lequel nous nous sommes focalisés, puisque la version proposée était la même que celle présentée la veille des 24 heures du Mans par Stéphane Sarrazin, pilote officiel Peugeot et deuxième des dernières 24h. Les autres circuits proposés sont beaucoup plus courts mais terriblement intéressants pour les « petites » motorisations (oui le V8 de l’Audi R8 est petit par rapport au V12 de la 908 !).
Et c’est parti pour le show…
C’est dans un baquet que nous avons pris en main le jeu. Une prise en main progressive, avec pour commencer une Lamborghini LP640 pour reconnaître les 13,629km du Mans en mode « Easy », c’est à dire toutes les aides activées, le tracé idéal, le freinage automatique… Un mode sympa pour les bambins, mais vite frustrant pour les pilotes ! Prise de connaissance ensuite avec la Peugeot 908, toujours en mode Easy et là la voiture est plus nerveuse, plus féline ! Les tours se bouclent assez facilement, mais attention des signes d’impatience se pointent lors de la sortie de virage si l’accélérateur est enfoncé trop rapidement. Heureusement les aides au pilotage bloquent les roues et empêchent le patinage et donc le tête à queue. Une fois ce premier contact réalisé avec la bête, il est temps de passer au choses sérieuses. On enfile les gants, le casque intégral, la combi et c’est parti pour la course, cette fois sans les options (juste la boîte de vitesse en auto. Hé ho, ca fait que 25 minutes qu’on a appréhendé la piste je vous rappelle !).
Et là c’est une autre paire de manches ! Un départ trop brutal en poussant le champignon à fond ? Hum hum, erreur ! C’est le tête à queue assuré ! Allez, on est sympa avec vous on vous la refait au ralenti. Allez le départ va être donné 3, 2, 1 … Go ! Ca y est vous avez compris le système, on démarre « tranquillement » en accélérant progressivement pour ne pas déraper. On attaque le premier virage, le peloton est groupé, ca se frotte et les premières pénalités tombent. Ca réaccélère, Aïe ! Erreur ! Encore une fois vous n’avez pas caressé la pédale d’accélération, et c’est la sortie de piste avec un demi-tour en prime, et là… 2 options : soit vous perdez 30 secondes à sortir du bac à gravier (et on accélère pas comme un fou hein !), soit vous appuyez sur la touche Back de votre Pad (ou volant), et là magie, la voiture revient sur la piste en marche arrière. Les voitures qui vous précédaient font elles aussi marche arrière, vous avez réalisé votre premier retour vers le futur, vous êtes revenu avant l’accident pour mieux négocier votre virage ! Et oui, c’est une des grandes nouveautés du jeu. En cas de mauvaise sortie de virage, d’un dépassement manqué ou autre, il vous est possible de faire un retour en arrière pour corriger votre trajectoire ou votre choix (doubler à droite plutôt qu’à gauche…). Et ça, je vous garantie que sur un jeu d’endurance, ou même une simulation c’est quelque chose d’extraordinaire. Ne pas se foutre en l’air en 5 secondes et perdre 2h de courses (ou moins) c’est pas mal du tout !
Remis en selle, et échaudé par vos dernières émotions la course continue, et si vous avez la chance de posséder un kit volant/pédalier, vous vous régalez tout simplement. On ressent de superbes sensations via la vibration, la position de conduite et la sensation des pédales. Un moment de grâce, surtout que vous êtes passés en tête dans la ligne droite des Hunaudières, approchant les 320km/h ! Pour une dernière touche de réalisme achetez vous un ventilateur et mettez le à côté de l’écran histoire de sentir le vent !!!
Après le baquet, nous avons essayé le Pad, mode de jeu que vous utiliserez beaucoup plus généralement. En effet, le baquet qui traîne dans le salon plaît très rarement à madame, et ce n’est pas en lui expliquant que vous claquez un record du tour au Mans en passant en 3’21 » que ca va y changer quoique ce soit… Bref, passage à la manette et tout de suite, inconsciemment le jeu est différent. On passe dans un mode un peu plus arcade alors que le jeu est exactement le même, mais la manette ne remplace pas un volant et les gâchettes ne procurent pas la même sensation que le pédalier pour se lancer à fond dans les virages d’Indianapolis…
Pour ajouter au mode arcade, essayez le gros 4×4 Mercedes dans un circuit de Montagne… Peu importe qui se trouve devant vous, vous vous sentez comme un Parisien intramuros, qui osera dépasser le périph’ (exploit à applaudir ! ou pas…) et se retrouvera dans une ville de Province, en forçant les priorités et en s’engageant dans un rond point, se foutant complètement de vous, dans votre petite smart – twingo – 206 – mégane – espace – master (barrez la mention inutile) et trouvant le moyen de gueuler dans le retro parce que vous avez daigné utiliser très délicatement votre avertisseur sonore pour lui signaler votre présence et le fait que vous ayez pu réaliser un freinage d’urgence ! Bref, pour en revenir à notre fait, vous pouvez écraser les autres voitures et les pousser. Cela vous pénalisera certes au niveau du temps au tour, à cause justement des pénalités,(on aurait pas deviné…) mais ne vous empêchera pas de gagner la course, et d’écraser une dernière fois les autres pilotes en montant sur le podium.
A noter que les dégâts n’étaient pas présents dans la version que nous avons essayé. Mais n’étant pas une version définitive, et ceux-ci étant présents dans les anciennes versions de la série, parions que les développeurs de Turn 10 ne les auront pas oublié.
Quelques anecdotes…
Vous l’aurez compris, nous avons été complètement emballés par le jeu. Les graphismes (pourtant une version en cours de développement) sont splendides. Avoir un baquet c’est profiter à 200% du jeu et se prendre pour Michel Vaillant.
Mais attention, vous n’êtes à l’abri de rien. Durant mes séances d’essai j’ai quand même pris une Audi R10 sur le casque (Felipe Massa inside…) !! Eh oui les autres pilotes ne se font pas de cadeaux entre eux (et ca fait du bien). Fini les queues-leu-leu parfaites et les dépassements avec clignotant. Désormais les machines gérées par l’IA se font des crasses, oublient de freiner, coupent les chicanes et donc… peuvent aller jusqu’à s’envoler ! Un pur bonheur je vous dis !
Pour finir, rentrant chez moi après avoir perdu au moins 2 litres d’eau (les pilotes de F1 en perdent 3,5 par course), je me retrouve bouchonné par une Subaru. Sur ma gauche, une « vieille » Maserati, me double, et là, n’écoutant que mon instinct, je passe la seconde (oui sur le périph, le soir, on est souvent qu’en première…), accélère, enquille la 3e… Mais me rappelle que ma Twingo, elle, ne montera pas jusqu’à 320… dur retour à la réalité !
Pas grand chose à dire à part : J’ai hate, j’ai hate, j’ai hate, j’ai trop trop trop hate!!!!!!
En tous cas, j’ai vraiment apprécié d’essayer le jeu. Merci encore à Turn 10 de nous avoir offert cette possibilité, j’ai été réellement emballé comme vous avez pu le constater 🙂