La série des House of The Dead connait un succès sans faille en arcade et sur consoles depuis sa création et sa popularité lui a même valu d’être portée sur grand écran. La Wii se devait de participer au phénomène.
Après avoir sorti un bundle regroupant HoTD 2 et 3, SEGA remet le couvert avec cette fois un épisode inédit du rail shooter, exclusif à la console du plombier en surpoids, House of The Dead Overkill.
More fuckin’ Z’s in this fuckin’ game
Le jeu rend un vibrant hommage aux séries Z et au film d’exploitation des années 70 (comme le projet Grindhouse du duo Tarantino/Rodriguez pour vous donner une idée). On retrouve donc de nombreux clins d’œil tout au long du jeu : les menus, les titres et les univers des niveaux, le scénario, les dialogues, etc. Pour peu qu’on soit un minimum réceptif au genre, l’ambiance est vraiment excellente. Côté technique presque rien à redire. Les graphismes sont plutôt jolis, les décors et les ennemis bien réussis et suffisamment variés.
Le rythme du jeu est bien dosé, avec quelques phases sympathiquement stressantes. Un petit défaut vient gâcher la fête : le jeu subit quelques ralentissements plutôt gênants, surtout quand on est en plein milieu d’un combo de kills. De plus, le jeu crash* de temps en temps ce qui oblige à relancer la console (*plantage classique ou script qui ne se lance pas).
La durée de vie du titre de SEGA est assez satisfaisante. Finir le jeu une première fois permet de débloquer la version Intégrale avec des niveaux plus longs et des ennemis plus nombreux. Pour boucler tous les niveaux, débloquer toutes les armes et trouver tous les bonus vous en avez déjà pour un bon moment. Rajoutez à cela le mode deux joueurs, transformables en mode 4 joueurs officieux après avoir débloqué le mode deux armes par joueur, et voilà de quoi vous tenir en haleine !
I shot the sheriff with a télécommande
Au niveau jouabilité c’est du grand classique : le pointeur de la wiimote pour viser, un bouton pour tirer, un pour recharger, un pour changer d’arme et c’est parti ! C’est simple, et surtout efficace. On s’amuse tout de suite et on ne se lasse pas une seconde. Petit plus non négligeable, la visée est réglable pour contenter tous les joueurs : mire à l’écran plus vibration lorsque le pointeur passe sur un ennemi pour les débutants, vibration seule ou aucune aide pour les tireurs d’élite.
J’en profite pour vous parlez un peu des accessoires. J’ai testé Overkill à la wiimote mais il est possible d’utiliser un « vrai » pistolet (une coque en plastique dans laquelle vient se loger la wiimote) pour plus de réalisme. Le modèle fourni avec la version collector du jeu est bon mais il souffre d’un certain déséquilibre qui s’avère fatigant à la longue (donc prévoyez une petite session bricolage pour plomber la crosse si vous optez pour ce modèle). D’autres modèles semblent remporter l’adhésion des joueurs, comme le modèle de Big Ben ou encore le wii zapper (parfait pour simuler les fusils).
De battre leurs cœurs se sont arrêtés…
Plus que la violence, c’est la vulgarité globale du titre (et notamment des dialogues) qui justifie la recommandation 18+ de cet Overkill et son interdiction sur le territoire allemand. En effet, le jeu est inscrit au palmarès du Guinness Book des Records comme le jeu contenant le plus d’insultes avec pas moins de 189 occurrences du mot « fuck » par exemple. Cependant cette recommandation me paraît un peu exagérée, le jeu n’est pas plus vulgaire que n’importe quelle tirade de Samuel L. Jackson, ni plus violent que n’importe quel FPS.