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Jeu vidéo

Quand le jeu vidéo met mal à l’aise

Stephane
Mis à jour le 6 janvier 2010
Par Stephane Publié le 6 janvier 2010
6 minutes de lecture
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Call of Duty Modern Warfare 2 a été un énorme succès de la fin d’année 2009. Ce FPS ultra-réaliste a tout de même fait l’objet d’une minuscule polémique, et m’a laissé un arrière gout très amer. Attention, spoiler.

2016, dans un ascenseur menant au hall principal de l’aéroport international de Moscou. Armé jusqu’aux dents, j’accompagne Vladimir Makarov et 3 de ses hommes. Makarov est le chef des rebelles russes ultra-nationalistes, mouvement terroriste meurtrier. En tant que soldat de la Task Force, ma mission est d’infiltrer ce mouvement. Mais ce qui va se passer dépasse l’entendement.

La porte de l’ascenseur s’ouvre, et mes 4 « compagnons » terroristes s’avancent lentement. Sans un mot, les hommes empoignent leurs fusils d’assaut et ouvrent le feu, massacrant l’intégralité des civils présents dans le hall.

Les cris sont insoutenables, les corps s’amoncellent, baignant dans des mares de sang. A ma gauche, un homme gravement blessé rampe tant bien que mal sur le sol. Sans un mot et avec un calme hallucinant, les terroristes continuent d’avancer lentement, prenant soin d’exécuter tout ce qui passe à portée de fusil. Et moi dans tout ca ?

Et bien moi, je suis à ce moment complètement sorti du jeu. Ahuri, abasourdi, choqué. Jamais une scène de jeu vidéo n’avait à ce point installé en moi un immense sentiment de malaise. Pourtant, j’en ai traversé des jeux violents. Avec plaisir même. J’ai tronçonné plus d’un locuste dans Gears of War, explosé la tête de bien des morts-vivants dans Resident Evil, décapité à tour de bras dans Conan ou dézingué du flic et du truand plus qu’il n’en faut dans la série des GTA. Et pourtant, là c’est trop. Et ce sera un calvaire que de finir ce niveau afin d’avancer dans le jeu. D’ailleurs le cœur n’y est plus, et à ce jour, je n’ai toujours pas terminé Modern Warfare 2.

J’ai encore du mal à comprendre et à définir exactement mon ressenti, à mettre des mots sur des sentiments et des sensations. Mais je me tente à quelques brides d’explications.

L’absence de choix

La première chose ennuyeuse dans cette scène, c’est l’absence de choix. Mon premier réflexe a été de tenter de tuer les terroristes, au diable ma mission initiale, pour faire cesser ce massacre. Mais c’est impossible. Vous pouvez vider un chargeur entier, ces terroristes sont invincibles et se retournent contre vous pour vous achever très vite. Et hop, on recommence le niveau de zéro.

Vous êtes donc obligés d’assister à ce massacre. Et tant qu’à faire, ce serait même drôlement mieux si vous y participiez. Je me trompe peut être, mais c’est la première fois que dans un jeu vidéo on m’oblige à tuer des innocents par centaine.

La dérive cinématographique

Bien sur, un des premiers arguments qui nous vient en retour lorsque l’on se dit choqué par cette forme de violence dans un jeu vidéo, c’est que ca existe depuis toujours au cinéma. Certes. Je suis d’ailleurs un grand fan de certains films « limites », de Tarantino par exemple. Je réfute cet argument. Le cinéma ne rend pas le spectateur acteur, au contraire du jeu vidéo. S’il existe, le phénomène d’identification est beaucoup plus faible dans un film. Alors que c’est l’essence même d’un jeu vidéo. Un film nous montre la violence, réelle ou imaginaire, du monde qu’il décrit. Un jeu vidéo nous y plonge, nous la fait vivre. Nous devenons acteur violent. Et pour couronner le tout et revenir à cette scène de l’aéroport, nous devenons ici acteur violent non-consentant.

Le second argument est le message que peut apporter une telle scène. Les grands films ne prennent-ils pas une dimension supplémentaire lorsqu’une scène à la limite du supportable vient souligner la violence de l’espèce humaine, dans telle ou telle situation. Sauf que le cinéma a cette vocation depuis la nuit des temps. Le cinéma divertir ET fait passer des messages. Ce n’est pas le cas du jeu vidéo, pas encore en tout cas. Et si ce changement doit intervenir, le joueur doit s’y attendre, et ne doit pas « subir ».

D’autres raisons peuvent aussi éventuellement expliquer mon malaise. La ressemblance avec des conflits militaires proches et réels, l’ambiance générale du jeu et des missions préalables ressemblant tout de même fortement à une apologie de la guerre… Ce qui est sur, c’est que je joue pour me détendre et prendre du plaisir, pas pour être choqué, horrifié, mal à l’aise. Pari raté pour Modern Warfare 2.

Et vous, avez-vous été choqué par cette scène, ou par une autre scène d’un jeu vidéo ? Pensez-vous que le jeu vidéo peut tout se permettre, sous le simple prétexte de vouloir devenir un média « adulte » ?

Pour info, voici une vidéo de la « fameuse » scène de l’aéroport.

TAGS : aeroport, call of duty, fps, jeu video, modern warfare 2, violence
Stephane 6 janvier 2010
Par Stephane
Suivre :
"Papa" de la famille de geeks, ancien président des associations "Virtual Sports" et "Nustrale Gaming", je suis tombé dans la potion magique du jeu vidéo et de la culture geek dès mon plus jeune âge. Je tente de faire partager cette passion sur le net depuis plus de 25 ans.
13 Commentaires
  • Trent dit :
    6 janvier 2010 à 14h42

    J’avais jamais vu la vidéo de ce passage, j’en avais juste eut des retours qui se rapprochent bcp du tien ! Et il est à noter que la version allemande du jeu a eut droit à un developpement spécifique juste pour censurer ce passage !

    Voilà une explication de la censure : http://www.gameblog.fr/news_12194_l…

    D’ailleurs je ne suis même pas sur qu’on puisse appeler ca de la censure!

    Répondre
  • Raaoul dit :
    7 janvier 2010 à 10h57

    Sans les chocs de la réalité, comment illustrer la dureté de la guerre ?
    Peut être qu’on va enfin avoir des jeux que se veulent réalistes en montrant la vraie horreur qu’est la guerre, même sans parler du terrorisme.
    En effet, les jeux de guerre ne sont pas anodins, a moins que ça soit la guerre des bisounours, ou des jeux plus enfantins.

    Notre nature d’occidental, « toujours du bon côté du fusil » est choquée par ce genre de scènes… peut être… alors n’avez vous pas été choqué de faire des bombardements dans d’autres jeux de guerre ou des simulations d’aviation ?

    La guerre, dans la vraie vie, c’est crade ! Pourquoi serait ce moins choquant de voir exploser le crâne d’un terroriste que celui d’une petite fille ?

    Les pratiques des états terroristes ne sont elles pas pires car mieux cachées et plus hypocrites que la scène dont il est question ? (embargo = famine, déplacements de populations, pollutions intentionnelles…)
    C’est sûr, la guerre économique il y a moins de sang, mais y a t il moins de mort ?

    Peut être qu’il est temps de faire prendre conscience aux gamers fanas de jeux de guerre (dont je fais partie) que dans la vraie guerre moderne, les rapports de force ne sont plus directement entre deux forces armées, mais entre deux blocs de population, et à différents niveaux, et entrainent donc la démonstration d’actes cruels.

    Ces actes sont d’ailleurs de plus en plus montrés par les médias, de la torture de Guantanamo aux soldats kosovars jouant au football avec la tête d’un enfant, la nature humaine a depuis toujours fait montre de la plus grande bassesse.

    Certains diront que ce genre de scènes encouragent à l’immoralité, peut être…
    mais si on veut faire d’un jeu LA simulation de guerre moderne, pourquoi devrait on en cacher tous les côtés les plus horribles ?

    A quand un vrai simulateur de conflit, avec les gaz neurotoxiques, les embargos commerciaux, les manipulations, la guerre bactériologique, et toutes les bassesses dont l’humanité est capable pour s’accorder un bénéfice (pécunier ou idéologique) ?

    Arrêtons de nous voiler la face, on veut faire joujou à tuer, et que ça soit réaliste ? pourquoi ne pas en payer les conséquences ?

    Répondre
  • Steph dit :
    7 janvier 2010 à 15h21

    Tu a surement raison. Sauf que comme tu le dis, tu fait parti des fans de jeux de guerre. Et je me rends compte que moi, pas du tout.

    J’aime les FPS (même si ce n’est clairement pas mon style préféré), mais je n’aime pas les jeux de guerre. Je suis choqué, dérangé, perturbé (je ne trouve pas le mot juste) par cette proximité, cette ressemblance avec des conflits réels.

    Assez bizarrement, tuer de l’alien, du locuste, du mort vivant, de la bête sauvage, ne me pose pas trop de soucis. En revanche, tuer un russe, un bulgare, un afghan, ca me mets mal à l’aise.

    Et puis d’autre part, le gros gros souci de cette scène, je démords pas, ca reste l’absence de choix. Comme tu dis, on veux faire du jeu réaliste. Et pourquoi alors j’aurais pas le droit de buter les terroristes ?

    Répondre
  • Raaoul dit :
    7 janvier 2010 à 16h09

    C’est vrai qu’il devrait être possible de tuer les terroristes; Mais dans ce cas, comment justifier le Rôle play derrière ?
    Je vois mal un journal Bulgare Titrer : « Un terroriste (ou un agent infiltré) se retourne contre ses pairs et minimise un massacre ».

    Dans la vraie vie, le type il se retrouve pas là par hasard, et surtout, même si il lui vient l’idée de sauver les honnêtes gens, il va se faite buter par la police ou l’armée, et ce malgré son acte héroïque !

    Quand tu joue un anti-terroriste, il te vient jamais à l’idée de te retourner contre tes coéquipiers pour sauver ces pauvres hommes en face qui sont certainement pères de famille !

    Bref, je cautionne pas du tout ces comportements, et je comprends qu’on puisse être profondément choqué par ce genre de scènes qui malheureusement sont monnaie courantes sur terre…

    En tant qu’adulte, et ayant longuement réfléchi sur la nature humaine, je ne suis, par contre, pas contre le choix d’inclure ce genre de scènes dans les FPS (qui simulent la guerre, pas les trucs à l’ancienne ou on tue des vilains zitis).
    En effet, ce malaise que tu ressent ne t’a t il pas fait réfléchir sur le sujet ?

    Le pari d’inclure le terrorisme dans CADMW2 était à mon avis osé, vu le climat géopolitique actuel, mais en y réfléchissant, si tu étais d’origine Balkanique, élevé dans les privations et toutes sortes de brimades, n’aurait tu pas la même haine envers les personnes qui vivent à la façon occidentale que celle que tu portes pour le terrorisme ?

    Ils auraient à mon avis pu inclure bien pire que ça, et là ça airait été bien plus réaliste !

    Je pense que ce qu’il y a à retirer de bon dans ce genre de séquences, que ça soit au cinéma, et d’autant plus dans un jeu vidéo est que parfois, nos choix passés nous mettent dans des situations ou nous devenons des monstres.

    Qui sait ce que son ancêtre a fait pour que nous vivions comme nous vivons actuellement ? Ou ce que nous serons amenés à faire un jour à cause de nos choix ? L’innocence est un grand luxe !

    Il faut toujours garder à l’esprit que les vainqueurs ont réécrit l’histoire, et ce de tout temps…

    Donc, personnellement, ça me choque aussi, mais c’est ça qui est bon, de le même manière que dans un bon GTA, faire des choses immorales dans les jeux me font réfléchir.

    Répondre
  • Spry dit :
    7 janvier 2010 à 18h36

    Je reste vraiment partagé sur cette scène de Modern Warfare 2.

    Je comprends tout à fait qu’on puisse être choqué et en retrait. J’irais même jusqu’à dire que c’est une réaction « normale ».

    Mais de l’autre, dire que l’absence de choix est une raison à ce rejet me semble périlleux. Car il faut déjà expliquer une chose : Ce niveau se compose en deux parties. La première avec les « innocents » qui attendent dans l’aeroport, le seconde quand les forces de police débarquent.

    Dans la première partie donc, rien ne nous oblige à tirer sur les passagers. On assiste effectivement au carnage, mais le jeu ne se bloque pas si on reste passif.

    Dans la seconde par contre, il faut effectivement faire feu pour avancer.

    Et, selon moi, c’est là que tout se joue. Les notions de « gentils / méchants », « victimes / bourreaux » ne tient qu’à la présence ou non d’une arme dans les deux camps.

    Répondre
  • Steph dit :
    8 janvier 2010 à 16h38

    @Raaoul

    Je comprends parfaitement ton raisonnement. Je trouve quand même qu’il y a un juste milieu entre refuser de se confronter à la réalité du monde en se mettant la tête dans un trou tel une autruche, et participer à une violence ignoble en tuant ou en ne réagissant pas devant le massacre d’une population civile.

    @Spry

    Tu a raison, le « choc » disparait à partir du moment ou l’adversaire est armé et peut riposter. Il faut dire que depuis tout petit, c’est cette notion que nous avons lorsque nous jouons « à la guerre ». Dans la cour d’école, nous jouons entre guerriers consentants. Cela fait parti des règles. En s’attaquant virtuellement à une population civile, on brise cette règle du jeu élémentaire. J’insiste sur le mot jeu. Le FPS continuera à m’intéresser en conservant cette notion de jeu, même noyée au milieu d’un réalisme de plus en plus grand, même baigné dans un univers volontairement immoral.
    Mais pour ce MW2, j’ai perdu la notion de jeu, sans que je me l’explique encore complètement.

    Répondre
  • Djou dit :
    9 janvier 2010 à 19h51

    Bizarrement, j’avais un a priori très négatif sur cette scène avant de jouer à MW2 et maintenant je suis beaucoup moins catégorique. J’ai bien sûr trouver le massacre choquant, mais je me rapproche de l’avis d’Spry. Peut-être est-ce le fait d’incarner un « gentil » infiltré, ou le fait qu’on nous ait épargné le mauvais goût de fixer des objectifs ou des récompenses, ou encore la distinction que je ressens entre jeux/cinéma et réalité, et sûrement un mélange de tout ça. J’ai pris ça comme un élément scénaristique, comme une cinématique en fait, même si je regrette d’autant plus le manque de profondeur et de détails du scénari qui me font penser que cette scène a un caractère racoleur, et je trouve ça malsain.

    Répondre
  • Spry dit :
    9 janvier 2010 à 21h14

    Je reviens ici pour ajouter un petit point qui selon moi à son importance :

    Modern Warfare 2 n’est pas un bon jeu.

    Alors attention, il a des qualités indéniables, certes, mais qui sont en grande partie liées au mode multijoueur.

    En solo, MW2 se perd dans une histoire compliquée qui mélange dans les points de vue des différents protagonistes. Pire encore d’être spectateur, on a limite l’impression d’y être étranger.

    Et donc après quelques niveaux / couloirs, on se retrouve donc « interpellé » par ce passage de l’aéroport, dans l’incompréhension la plus totale.

    Répondre
  • Lodelavie dit :
    19 janvier 2010 à 15h23

    Bonjour,

    excuse moi mais 2 choses me gênent:
    – déjà il y le fait qu’en introduction de cette scène on nous propose de faire, ou non, cette mission. si c’est pas du choix exclusif ! ils auraient pu proposer d’enlever le sang, de pouvoir tuer ses « amis », de ne pas mettre de civils… mais non, soit tu zappes, soit tu subis l’action… et c’est vraiment un calvaire de la faire cette scène comme tu dis. mais pas un calvaire dans le sens où « c’est nul, j’m’embête », au contraire: c’est gênant ! mais c’est là je pense son intérêt et son aspect « adulte » par la profondeur de la réflexion qu’elle peut engendrer. En tout début de mission un intitulé nous précise la violence de la scène qui arrive. alors oui c’est peut être facile comme forme de déresponsabilisation de la part de l’éditeur, mais cela à aussi pour effet de nous impliquer dans cette scène, et d’avoir un ressenti comme le tien(cela dit en passant, les informations télévisées ne me laissent pas non plus le choix lorsqu’elle diffuses des images vidéo de cadavres brulé, enfants, « morceaux » de corps, etc.).

    – et comment peut on dire que le cinéma est là pour porter un message et pas le jeu vidéo … pourquoi ? et si justement ce type de scène apportait son message ? rien que le fait que cette vidéo ai choqué montre bien notre capacité à discriminer ce qui est bien de ce qui est mal. Nous sommes normaux. Ca démontre bien que les joueurs sont des gens « sains » et pas des fous de la gachette. les joueurs ont une conscience dont ils sont maîtres ! ce n’est pas le jeu qui manipule nos comportements ! si seulement Freud était encore là !!! ^^ le jeu peut faire réfléchir, et pas juste « bourriner dans l’tas »!
    n’est ce pas justement ce que tout bcp de monde reproche aux JV ?
    la violence est devenue, si elle est bien amenée, une véritable forme de réthorique au niveau de la grammaire de la scénarisation , et permet aussi la catharsys (tant en film qu’en littérature ou en peinture… voir même en société… les images vivids ca vous dit rien?): elle permet de faire passer des messages, et quoi de mieux qu’une scène avec prévention avant de la commencer, avec obligation de contempler l’assassinat de civil sans pouvoir les sauver et être obliger de subir la scène en marchant…oui, on ne peut pas courir dans cette scène . Qui en jouant cette scène n’a pas eu conscience de ce qu’il se passait ?

    donc cette scène me semble pertinente vu l’engouement qu’elle a provoquée. et peut être que ce débat permettra d’arrêter de juger le jeu comme un film interactif, où l’interaction implique de reproduire les comportements du jeu vers le réel.. c’est faux !

    dernière choses : j’men fou de COD, ce n’est pas du tout mon type de jeu, mais j’ai été scotché par cette scène… viscéralement !

    Répondre
  • Steph dit :
    19 janvier 2010 à 17h07

    Avant tout, je suis heureux de vous voir réagir. Loin de moi l’idée avec cet article d’écrire une vérité absolue. Ceci n’est que mon point de vue, ma vision à un instant T, et doit être pris tel quel.

    @Lodelavie : J’ai pas souvenir du tout de l’avertissement avant la scène. J’ai testé ce jeu à partir d’une version presse, peut-être que cet avertissement n’y figure pas ?

    Sinon, je ne dis pas que le média jeu vidéo ne peut pas porter de message. Mais encore faudrait-il que ce soit « annoncé ». Je m’explique. Si demain je vais voir une comédie bien beauf, ca me saoulerais d’y trouver au milieu une scène violente, censée me faire réfléchir contre mon gré. Là, en jouant à MW2, je ne m’attendais pas à recevoir un message politique (car c’en est un!)
    Et la différence avec le cinéma, ou même avec le JT, c’est que le jeu vidéo nous rend acteur. Et puis, cette scène n’est-elle pas là simplement pour faire du buzz?

    De toute façon, je pense que l’on en arrive à la même conclusion, MW2 est peut-être simplement un mauvais jeu. Et la même scène, amenée différemment, avec un scénario plus subtil, ne m’aurait peut-être même pas fait sourciller.

    Répondre
  • lodelavie dit :
    19 janvier 2010 à 17h35

    oui réessaie tu verras il y a un avertissement avant la scène.
    je pense par contre que s’il y a bien un jeu dans lequel on aurait pu s’attendre à voir un tel message politique est bien celui là, qui avance tout de même un contexte de guerre ultra manichéen (américain gentil VS russe méchants !!! bon j’ai pas fini le jeu mais ce pour l’instant ce que j’en ai compris). Après je ne dis pas qu’il « est nécessaire » de mettre cette scène c’est sur.

    pour l’histoire du buzz je ne suis pas contre, mais il est difficile d’établir la frontière entre « buzz » et « innovation narrative »…car dans un milieu aussi jeune que le jeu, de telles scène sont difficilement acceptables au début, comme le nue dans l’art, ou la violence au cinéma a pu l’être.
    excuse moi encore, je ne veux pas être foncièrement en opposition avec toi, je trouve juste que ce débat est intéressant pour l’avenir du JV et son émancipation apr rapport aux autres médias. Ne m’en tiend pas grief 🙂 nous sommes des gamers !

    puis dernière chose (olàlà ! jamais content celui-là) c’est l’idée du jeu vidéo qui nous rend acteur: oui cela en fait une différence avec les autres média, mais je ne pense pas justement que c’est un risque pour un joueur, au contraire !
    Bon en gros il y aurait 2 camps : ceux qui pensent que l’interaction dans le virtuel force de reproduire le même comportement dans la vrai vie (je joue à GTA DONC j’assassine tout mon lycée), et puis de l’autre côté il faut développer l’idée que l’interaction apporte une dimension que le cinema et la littérature présente différemment, mais cela mène tout de même, la preuve par ce débat, à réflexion.

    à+

    Répondre
  • Steph dit :
    19 janvier 2010 à 21h04

    @lodelavie : Aucun souci, tu a parfaitement le droit de ne pas être d’accord avec moi. Manquerais plus que ca… 😉

    Je pense que tu t’éloignes de ma pensée. Je ne pense pas du tout que la violence d’un jeu vidéo peut inciter à la violence réelle. C’est juste que lorsque je joue à un jeu vidéo, c’est pour m’y amuser, pour me détendre. J’aime le coté défouloir d’un bon beat them all, j’aime le coté tactique et technique d’un bon fps, j’aime la caricature et l’extravagance d’un GTA.

    Mais là, lorsque la violence virtuelle se rapproche un peu trop près de la violence réelle, lorsque comme tu le dis très bien, on oppose le gentil occidental au méchant russe – oriental – irakien – arabe – noir (rayez les mentions inutiles), ca ne m’amuse plus.

    Ce qui est clair, c’est que ca ouvre le débat sur la narration dans le jeu vidéo. Et je pose la question : doit-on copier les médias traditionnels (télé, ciné, presse écrite) juste pour se donner un semblant de sérieux, se donner une image adulte ? A quand le voyeurisme, le sexe à outrance, la violence gratuite, le harcèlement psychologique, le « jeu-réalité », le « jeu-poubelle » ? Si le jeu dérive sur cette voie là, je vais me mettre au retro-gaming.

    Répondre
  • Lodelavie dit :
    20 janvier 2010 à 10h31

    je n’ai jamais laché le rétro gaming 😉

    j’ai fais une petite étude avec ma société sur la notion d’immersion quant à l’insertion des publicités dans certains jeux (je vais en revenir à COD après un petit détour :). Est ce que le fait d’avoir des pubs dans le jeu gêne à s’immerger, ou du moins gêne l’expérience (parcequ’il est difficile d’évaluer l’immersion)? et bien il en est sortie que lorsque la pub est intégrée comme « en vrai »cela ne choque pas les joueurs, au contraire ça les aide à s’immerger. je prend l’exemple de PES: les publicités dans PES sont tout à fait admises. Dans un vrai match de foot il y a des pubs, « par soucis de réalisme » (c’est leurs dires) il doit donc y en avoir dans le jeu. il en va de même dans Skate lorsqu’elle apparaissent dans le jeu sur des panneaux publicitaires semblable aux panneaux publicitaires réels (il y en a un peu partout) sauf que dans mon expérience, de vraies pubs étaient affichées, genre canal+, orange, etc. idem pour Vegas 2 (nous avions des serveurs dédiés par un certain « constructeur de console » nous permettant d’afficher, ou non, la pub.. ensuite à nous d’analyser les comportements)

    Tout ca pour dire que « par souci de réalisme » le joueur est prêt à voir des choses vraies. alors attention, ce que je dis repose sur une étude comportementale réduite, qui a eu lieu sur une 30aine de personnes, pas du tout généralisable à tout les jeu, et pour l’instant réduit à la publicité. mais si le jeu de simulation, et simulation de guerre, car c’est comme ça que COD6 se vend, éviter ou faisait des détours pour juste « divertir le joueur » et éviter de vrai problèmes, je pense là que ce serait gênant. « No-Russian » n’est pas une mission qui nous rend plus intelligent, mais ca montre bien que le jeu peut nous remuer ! du moins je préfère critiquer un jeu pour ses prises de position, quitte à ce qu’elle soit dangereuse, plutot que pour son manque d’originalité, ou ses incohérence vis à vis de la « réalité » (ôh réalité !)

    Cependant les réponses lors des entretiens avec les joueurs montraient bien cette envie de « réalisme » quitte à les confronter à ce qui dans l’entendement commun est quasiment toujours mal vu: la pub!

    pour en revenir à COD6, ou au jeux de guerre montrant l’horreur du « monde réel », parceque c’est de ça qu’il est question si j’ai bien compris, l’étude nous apprend que donc (de façon non absolue je me répète) que pour immerger le joueur il faut rendre l’environnement concrait, réel, « comme si on y était, et dans un jeu de simulation de guerre, l’immersion viendra de la similitude graphique entre le jeu et le réel, de même pour le son, le sang doit être rouge (pas vert, si non on sort de notre « bulle immersive »), etc. et c’est probablement pour cette raison que tu as tant étais touché, gêné, parce que justement à ce moment là TU ETAIS le personnage (sans oublier que la vue subjective aide à cette immersion). Et c’est peut être là le moyen de toucher le joueur, de faire « passer le message » pour en revenir aux premiers posts. Impliquer le joueur dans des situations qu’il n’a pas désirées. On sort de la simple interaction, on entre dans de la réflexion (la preuve, ce blog 🙂

    et ton idée de « jeu-réalité » peut aussi être un moyen de développer des notions, faire passer des messages, etc. Comme le proposent Eric Viennot et Nicolas Georget dans leur « Chantier des 10 prochaines années » pour le game design de nouveaux thème à traiter comme le racisme , l’homosexualité, les relations familiales, peuvent être le fond d’un jeu ayant pour forme le jeu réalité par exemple. bon je pense que la qualité des gamedesigners est justement de trouver la bonne forme à donner au jeu pour traiter intelligemment et de façon ludique leur fond, donc j’espère aussi qu’il ne feront pas de jeu réalité (je n’ai rien contre la télé réalité, mais ce ressemblera surement au sim’s… et les sim’s me gonflent :).

    pourtant, un bon challenge pour un game designer serait de nous sortir un « jeu réalité » profond pour bien nous faire fermer nos gueules 🙂 (oulà, je dérape)

    j’observe que j’écris des romans depuis le début…preuve que le jeu vidéo mène à réflexion… ou alors que je suis un geek ayant besoin de parler … excusez m’en 🙂
    ca craint !

    Répondre

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