Internet a révolutionné la presse, et avec elle les magazines de jeu vidéo. Avec la multiplication des blogs et des sites spécialisés, y a-t-il encore un avenir pour la presse jeu vidéo en France ?
Qui peut rivaliser avec Internet ? Avec les flux RSS, les Twitts, les profils Facebook, l’information se propage à une vitesse inimaginable. La moindre info, la moindre image, la moindre rumeur est disponible quasi instantanément sur la toile. De plus, la multiplicité des sites nous donne une quantité d’informations gargantuesques ! Vous cherchez des avis sur n’importe quel jeu ? Ce sont des dizaines de tests, parfois incroyablement documentés, et des centaines d’avis de joueurs qui sont à votre portée en quelques secondes à peine. Et gratuitement !
Dans ces conditions, quid de la presse papier ? Y a-t-il encore un avenir pour la presse jeu vidéo en France ? Je suis partagé…
Ptetre bien qu’oui…
Je suis contre la dématérialisation. J’aime l’objet, la boite de jeu, le beau livre. Et j’aime encore cette sensation du magazine papier, si possible sur un beau papier glacé, les belles couvertures, la mise en page classieuse.
J’aime aussi, et surtout, la possibilité de lire quelque chose qui ne m’aurait pas intéressé à priori. En effet, sur internet, j’ai tendance à aller à l’essentiel, à ne lire vraiment que ce qui m’intéresse, et à zapper complètement le reste. Bizarrement, ce n’est pas le cas lors de ma lecture « papier ». Certes, je commence toujours par feuilleter le magazine, sautant de titre en titre, ne m’arrêtant que sur les sujets principaux. Mais ensuite, en seconde lecture, je lis la quasi-totalité du contenu, apprenant ainsi la sortie future d’un énième FPS dont je me fous éperdument. Mais mine de rien, je forge ma culture générale.
Enfin, j’apprécie toujours le format papier pour la lecture de sujets de fonds. Rien de pire que de se casser les yeux à lire un texte de 300 lignes au format web. On s’y perd, on a tendance à survoler certaines parties, on a du mal a rester concentré et à ne pas jouer avec sa souris…
Ptetre bien qu’non…
Seulement, la presse papier a désormais 2 défauts majeurs qu’il lui sera impossible de corriger. Le prix, et le manque de fraicheur de l’information.
Le prix tout d’abord, est désormais le frein essentiel à mon achat de presse écrite vidéo-ludique. 7€ voire plus pour un mensuel, ca devient quand même un budget conséquent. 2-3 magazines, c’est maintenant l’équivalent d’un jeu en solde ou en import ! Je sais pas vous, mais moi ca me fait mal aux fesses…
L’autre souci, c’est cette impression d’acheter du déjà lu. La presse écrite, de par ses délais de fabrication (maquettage, impression), ne peut lutter avec le format internet. Et comme l’obtention des jeux avant leur sortie officielle n’est plus réservée à la presse écrite, celle-ci accuse systématiquement un retard. Du coup, les rubriques actus des magasines dont complètements obsolètes, et les tests accusent bien souvent plusieurs semaines de retard.
Heureusement, Role Playing Game…
J’aurais pu complètement abandonner la presse papier, mais je n’arrive pas à m’y résoudre. En tout cas, j’ai clairement diminué la quantité. Je me restreins donc à 2 mensuels :
- Joypad, plus par habitude qu’autre chose. D’ailleurs, j’envisage sérieusement d’arrêter. Le magazine a perdu son âme en décidant de renier ceux qui ont fait son succès. Et le ton volontairement « hautain » commence à me lasser. Reste quelques dossiers de fond pour me convaincre de continuer mon achat régulier, mais jusqu’à quand ?
- Role Playing Game. LE mag indispensable! En décidant volontairement de se restreindre à un genre et un seul, RPG a trouvé je pense la recette gagnante. Complet et écrit par des passionnées (voir des dingues…), RPG est le seul magazine qui m’apprends des choses chaque mois. Bien sur, leur mise en page dérive souvent vers le Kawai / Manga, mais je leur pardonne volontiers !
Et vous, achetez-vous encore de la presse écrite jeu vidéo ? Lesquelles et pourquoi ?
Ah, il est loin le temps où j’attendais religieusement l’arrivée du Player One du mois dans ma boîte aus lettres!
Ma seule lecture papier JV c’est Canard PC, je viens même de m’abonner, et pourtant je ne joue pas sur PC! Le fait qu’il soit bi-mensuel permet de limiter cette impression de déjà-lu comme tu dis. Mais c’est surtout leur indépendance et leur style que je ne retrouve pas ailleurs, des rédacteurs qui assument leur personnalité et qui n’hésitent pas à ruer dans les brancards sans non plus se prendre trop au sérieux ça se fait rare dans la presse JV! Je croise les doigts pour qu’un équivalent pour consoles sorte un jour!
La presse écrite, c’est indispensable !
Sinon on ferait quoi aux toilettes ? ? ?
Sans rire, pour ma part j’ai totalement arrêté la presse écrite jeu vidéo, et en fait, je ne consulte plus que très rarement les supports papier…
Heureusement que parfois je prend le train ou l’avion, rares moments ou je m’accorde un magazine !
Il y a très longtemps que je n’ai pas lu un magazine jeux video, je récupère l’info sur le net via les fils RSS devenu l’allié inséparable de tout internaute et je regarde le journal des jeux video sur Canal, émission que je trouve assez riche, dans un format qui reste court et dynamique.
Il me semble que le dernier magazine de jeux que j’ai acheté c’est en 99 à l’époque ou j’avais fait un maillot pour Fifa publié sur le CD Joystick 🙂
Joypad, IG Magazine, de temps en temps Consoles Plus. Perso, j’aime encore la presse papier. Certains très bons journalistes je trouve 😉
Tout d’abord, je voulais te féliciter Stéphane, tu fais un super boulot avec ludomaniaque !
Concernant les magazines de jeux vidéo, moi aussi, je les achetais tous les mois il y a quelques années pour me tenir au courant de l’actualité (ah mon cher console +…) Après, je suis d’accord pour dire que ces mensuels sont devenus des supports trop rigides pour traiter de l’actualité mais je trouve pour ma part qu’ils conservent un fond de commerce encore exploitable avec soit :
– des hors-séries qui traitent par exemple des solutions de jeux vidéos célèbres qui n’ont pour l’heure pas tellement d’équivalent sur la toile (mais peut-être ai-je tort et je serai curieux de savoir si ces numéros figurent parmi les meilleures ventes de ces mensuels) ;
– des articles de fond menés par une rédaction qui auraient les moyens financiers de ses ambitions…à condition que ces moyens subsistent, ce qui est moins sûr…
Enfin, pour répondre à la question de la fin de l’article : au-delà du prix, je n’achète plus de magazines car je leur trouve pour certains un air devenu un peu trop prosélytique à mon goût.
Effectivement, il est difficile pour le magasine papier de rivaliser avec la fraîcheur d’internet. Et nombreux sont les journaux qui essayent de jouer sur les deux tableaux sans vraiment trouver l’équilibre qui s’y prête.
Mais voilà, le souci du web, c’est qu’une info en remplace très vite une autre, et il est très compliqué d’en comprendre l’intégralité en cours de route. Ce qui explique pourquoi dans chaque news, il y a souvent un rappel rapide en début de texte.
Sinon, une chose que j’adore dans un magazine, c’est la notion de maquette. Un site reste coincé dans son template, son code css, la compatibilité des polices de caractères entre les navigateurs, etc. Un magazine n’est bloqué que par ses pages.
Pour les dossiers, il est donc plus plaisant de lire 5 pages papiers qu’un texte sur une colonne. J’en veux pour preuve le magazine trimestriel Amusement (http://www.amusement.fr/) qui propose une lecture différente du média.