Déroutée, c’est ce que je suis au bout de ma première heure d’essai de ces étriers. J’attends aussi impatiemment les autres essais !
Dans un article précédent je vous parlais du choix des étriers et étrivières. Je terminais l’article intriguée par les étriers K’vall. Quelles sensations peuvent donner ces étriers ? Sont-ils aussi bizarres qu’ils en ont l’air en « vrai » ? Est-ce qu’ils me permettront d’avoir un meilleur confort à cheval ?
Je peux enfin commencer à répondre à ces questions ! J’ai reçu les étriers et voici le compte rendu de mon premier essai.
L’ouverture du paquet
Lorsque j’ai ouvert le colis envoyé par la société Equ’la, la première chose qui m’a sauté aux yeux c’est la taille des étriers. Ils sont imposant c’est certain. Les images ne sont pas trompeuses. Cependant leur poids est tout à fait convenable. Je les trouve ni trop lourd (ils sont en matériaux de synthèse) ni pas assez (je n’aime pas les étriers trop légers).
Avec les étriers, j’ai demandé des étrivières en cuir. Elles sont superbes et de très bonne qualité.
Comme c’est le soir, je ne peux pas aller de suite les essayer donc j’essaie de jouer avec la bouclerie. Le réglage n’est pas super facile. La raison en est simple, le cuir est neuf donc un petit peu rigide et coulisse difficilement dans la boucle de type conway. Mais en jouant un peu avec le réglage se fait plus facilement.
Le lendemain le temps est clément, je me rend donc dès que je peux au centre équestre. Le premier cheval pour le test sera la comtoise Samba. Elle est tout juste en fin de débourrage.
Avant de raconter mes sensations je préfère vous mettre dans le contexte. Je monte à cheval depuis plusieurs mois maximum 2 H par semaine et de manière cool… Du coup je tiens mal la position en équilibre (je penche vite en avant ou je me rassois) et les muscles des jambes sont mis à rude épreuve quand ce n’est pas la cheville qui lâche…
Début du test
Ce qui me marque, une fois en selle, c’est la facilité extrême avec laquelle j’arrive à me mettre en équilibre. C’est assez déroutant.
Le fait de pouvoir appuyer sur ses talons et de trouver un appui permet de se stabiliser très facilement, sans forcer sur l’avant du pieds. Par contre j’ai eu près de 15 minutes d’adaptation au fait que mon pieds ne balade pas n’importe comment. Je pense que j’ai eu un blocage du pieds « psychologique » plus qu’autre chose. Comme l’étrier est imposant (à la vue) je me suis sentie bloquée. Mais en fait lorsque j’ai passé ces 15 minutes, je n’ai plus pensé à la forme des étriers et mon blocage a disparu.
Le trot en équilibre est un jeu d’enfant, même si j’ai tendance à avoir les pieds qui partent un peu vers l’avant. Mais cela vient du réglage de l’étrier. En modifiant l’inclinaison du plancher je rectifie un peu ce problème.
Le muscle de l’arrière de la cuisse ne force pas exagérément et pour moi ça fait un gros changement. Peut-être que les cavaliers réguliers ne le sentiraient pas. De la même manière, les jambes ne se collent pas au cheval pour tenir l’équilibre (je ne me raccroche pas avec les jambes, alors que j’aurais tendance à le faire avec des étriers normaux).
Le trot assis est particulier. Comme je n’ai pas le réflexe d’appuyer sur le talon (ce que je devrais faire normalement si je montais plus régulièrement) le pieds ne reste pas collé au plancher. Ce problème vient plus de moi que de l’étrier.
Mes actions de jambes, grâce à la stabilité du pieds et de la cheville, sont efficaces. Le plancher ne touche d’ailleurs pas le flanc de la jument. J’avoue que j’avais un doute en voyant la forme du plancher.
La jument répond bien. Est-ce qu’elle répond mieux ? Vu qu’elle est en phase d’apprentissage je ne pourrais pas l’affirmer. J’essaierai avec un autre cheval pour répondre à cette question.
Mes mains bougent moins qu’à l’habitude. Elles sont plus stables et du coup me permettent de me faire comprendre plus facilement de la jument.
Ce qui est particulier avec ces étriers c’est que comme la mise en équilibre est facile lorsque la jument ne m’écoute pas totalement (pour s’incurver au trot par exemple) la possibilité de se mettre dans un équilibre stable permet de ne pas lui en mettre plein la bouche ou le dos.
Résumé du premier test
Ces étriers sont vraiment différents des étriers communs. Beaucoup de cavaliers qui les ont vu au centre équestre ont été intrigués parce qu’ils ne les connaissaient pas. La remarque qui revient régulièrement est : « Ils sont super gros ces étriers ! »
Les cotés positifs
L’équilibre semble facilité.
La possibilité de se mettre en position d’équilibre facilement donne une sensation de légèreté.
Les mains sont plus stables.
Les jambes ou le pieds ne donnent pas d’indications parasites (non volontaires) au cheval.
Les jambes ne sont pas collées exagérément au cheval, même au trot en équilibre.
Les cotés négatifs
La monte avec ces étriers n’est pas instinctive.
Je pense avoir du mal à trouver le vrai bon réglage.
Comme je suis habituée à l’étrier commun, j’ai parfois des gênes (vont-elles disparaitre après plusieurs essais ?).
Et oui… Bienvenue dans l’équitation du 21eme siècle !
Joli rapport ! Je les ai depuis quelques jours et pour rien au monde je ne les abandonnerai ! Quel confort incomparable, quelle décontraction… Mon hippocampe a radicalement changé aussi du coup, moins tendu, plus calme, à l’image de l’état du grand escogriffe qui le monte (moi !) 🙂 J’ai également fait un petit rapport sur le sujet 🙂
J’aimerais bien connaître votre avis sur ces étriers en mode « dressage » (pas du dressage académique pour moi, juste quelques épaules en dedans ou sessions) si vous l’avez tenté… Moi je n’arrive pas à les régler comme il faut.
Sinon votre blog est vraiment bien, si vous le souhaitez on peut faire un échange de lien 🙂
Bonjour ! Désolé de ce loooong délai mais il n’y a pas de notification pour les réponses je n’ai vu la votre qu’il y a quelques jours ! Alors en mode « dressage » je trouve ca tout aussi génial. Pour le travail bien sur, pas pour une présentation où de toute manière les étrier en soi sont quasiment inutiles. Mais pour le travail sur le plat quel bonheur! le travail du report de poids est grandement facilité, surtout que je travaille en mode « éthologique » donc sans contact permanent. Pour le réglage oui j’ai mis un peu de temps. mais en mode dressage il suffit de descendre le plus possible et de faire attention a ce que l’étrier soi le plus horizontal possible, voire descendre d’un cran la partie arrière (ce qui permet de ne pas trop faire avancer la jambe) regardez sur ces images le réglage : http://hippocampe.passion-cheval.net/ethologie/kvall-essais-et-retour-dexperience/ j’aurais aimé descendre encore d’un cran mais la je suis au max des étrivières (oui je susi assez grand, et mon hippo aussi ^^)
Ok pour l’échange de lien !
Bonjour à toutes et à tous, j’ai lu le premier article qui pose comme problème le trot assis car la cavalière ne comprend pas qu’elle n’appuie pas sur les talons or je pense que la réussite du trot assis réside avec l’assiette. Pour le réussir, je crois que la cavalière devrait apprendre pendant plusieurs leçons à monter sans étriers et ainsi comprendre que l’assiette est très importante