Heavy Rain est clairement mon jeu du moment. Et il a réussi à prendre une place importante dans ma vie vidéoludique actuelle avant même d’être en ma possession. Retour sur ce sentiment incroyable qui m’a animé ces derniers jours : l’envie !
Georges Clémenceau (l’homme politique, pas le porte-avions) disait : « Le meilleur moment de l’amour, c’est quand on monte l’escalier. » Bien évidemment, le reste peut valoir le détour, mais qu’il est bon le temps des promesses, du désir, de l’imagination, de l’envie. Toutes proportions gardées bien évidemment, cette image est la parfaite métaphore de ma relation avec Heavy Rain.
Ainsi, le jeu s’est fait attendre. Pour ceux qui ne sont pas éclairés sur les us et coutumes des sites de jeu vidéo, un petit éclaircissement s’impose. Certains jeux nous sont envoyés par les éditeurs afin d’être testés. Et si, en certaines occasions trop rares, les versions nous sont envoyées avant la date de sortie en magasin, ce n’est pas toujours le cas. Et à moins d’être un énorme site, ce n’est même quasiment jamais le cas. Pour Heavy Rain, le jeu m’a été envoyé légèrement après la date de sortie officielle.
Rien de grave me direz-vous. Sauf que tout ludomaniaque comprendra parfaitement mon propos si je dis que lorsque l’on attend impatiemment un jeu, chaque jour sans lui est douloureux. Pire, chaque jour sans lui, alors que tous vos amis le possèdent déjà et vantent à longueur de twitts ou de statuts facebook ses incroyables qualités, est un véritable déchirement.
Mais en même temps, ces jours d’attente sont pleins de promesses. Le jeu est peut-être complètement raté, le gameplay bancal, le scénario douteux, je n’en sais rien. Et à la limite je m’en moque. La magie est là, et je l’imagine comme étant le jeu parfait, le meilleur auquel j’ai jamais joué. Je fantasme sur mes futures heures de plaisir manette en main, j’idéalise ma relation avec lui. Je redécouvre l’envie, moi le joueur blasé, possesseur de centaines de jeux dont certains encore sous blisters qui ne verront probablement jamais la lentille optique d’une console.
Et si l’ouverture de la boite était le moment le plus intense d’un jeu vidéo ?
Et puis le moment arrive. Revenant fraichement du bureau de poste du village, le jeu est là, entre vos mains. Un peu tremblant, vous ouvrez l’enveloppe doucement, un peu comme vous déshabilliez votre petite amie pour vos premiers rendez-vous coquins. Le passage à l’acte est proche, mais vous prenez le temps de savourer. Une énième fois, vous regardez la pochette avant d’insérer le disque dans la console. Le jeu sera-t-il à la hauteur de tous les espoirs que vous avez placés en lui ? Ou bien la déception sera-t-elle immense ? C’est une autre histoire. Vous venez juste de monter l’escalier, et rien que ca, ca en valait la peine.
Et vous, avez-vous déjà ressenti ce sentiment dans l’attente d’un jeu vidéo ? Et ces moments ont-ils été suivis d’un grand bonheur, ou au contraire d’une grande déception ?
Et le jeu dans tout ca ? Cela fera l’objet bien évidemment d’un autre article dès que je l’aurais terminé. Je peux tout de même teaser un peu et tenter de résumer mon expérience en un seul mot : hypnotique !
Mieux qu’hypnotique je dirai que le jeu réconcilie les femmes et les jeux vidéos de « mecs » 😀
Et dire qu’on va pas pouvoir jouer ce soir…. :'(
Pwarf c’est quoi ce teaser à la con ! :p On s’en tape des cochonneries que tu fais avec les boites de tes jeux :p … moi je veux savoir ce que ca vaut ce machin 🙂
Sinon qd j’attend vraiment un jeu moi je fais pas tout ce cinéma :p … j’arrache le blister et je met vite le DVD dans la console !!!
@Trent : Pffff, c’est parce que tu sais pas prendre le temps d’apprécier les bonnes choses toi. ‘spéce de bourrin trop pressé! 🙂