La 5è édition du Festival du Jeu Vidéo s’est déroulée du 10 au 12 Septembre au Parc des Expositions de la porte de Versailles à Paris. C’était peut-être le jubilé du FJV, et nous y étions.
D’habitude un jubilé c’est un peu l’apothéose d’une carrière, le point final qui célèbre en grandes pompes le terme d’une belle aventure, là où on rassemble tous ses potes pour se remémorer le bon vieux temps et tirer sa révérence sur une bonne note. On connaît ça dans le monde du foot par exemple, avec des joueurs comme Zidane qui font un pot de départ intimiste (une trentaine des meilleurs joueurs mondiaux sur la pelouse, 80000 spectateurs dans les tribunes, plusieurs millions de gens devant leur télé) pour quitter les terrains en pleine gloire et la tête haute (plutôt que vissée dans le plexus solaire d’un petit camarade transalpin). Mais il y a aussi les autres joueurs, ceux qui après une belle carrière n’ont pas senti le vent tourner, ceux qui ont fait les saisons de trop, ceux qui se sont perdus dans des championnats obscurs, ceux qui finissent boiteux dans un club anonymes, lâchés par leurs coéquipiers, leurs sponsors, leurs supporters. Le FJV appartiendrait plutôt à la deuxième catégorie après le fiasco de cette édition.
Le Festival Sans Jeu Vidéo ?
En effet cette année le FJV a dû faire face à la défection d’un de ses partenaires historiques, et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du S.E.L.L. (le Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs) qui est parti organiser son propre évènement dans son coin, le Paris Games Week. Du coup, aucun éditeur majeur ne s’est déplacé au FJV pour présenter ses jeux et le salon était par conséquent amputé d’une bonne partie de son intérêt… Le seul gros titre présenté était F1 2010 ! Et il était sur le stand d’une chaîne de magasins de biens culturels dont le nom rime avec Tic & Tac forcément pris d’assaut vu son quasi monopole !
En bref, tous ceux qui sont venus pour découvrir les futurs gros titres en ont été pour leurs frais et, soyons honnêtes, il s’agit de la grande majorité du public présent. J’ai même eu mal au cœur pour ceux qui ont fait la queue à l’entrée en me disant qu’ils avaient dû passer plus de temps dans la file que moi à faire le tour du salon…
Attendez ne partez pas !
Si le salon ne répondait pas à mes attentes il y avait quand même du contenu ! La partie jeux video était occupée par les écoles proposant des formations spécifiques, quelques fabricants de matériel, quelques gros stands (Ankama, Motion Twin, FNAC, Samsung), des sites de poker en ligne (sic), des sociétés menées par des passionnés comme Neo Legend et Dot Emu, ainsi que des petits éditeurs/développeurs qui auraient perdu en visibilité si les « gros » étaient venus. Parmi ceux-ci je retiendrai particulièrement Swing Swing Submarine, une petite société française qui bosse actuellement sur le développement de Seasons, un jeu de plate-forme basé sur – vous l’aurez deviné – le cycle des saisons. Je leur décerne d’ailleurs le prix du meilleur goodie du festival grâce à un superbe artwork que vous pouvez retrouver dans la galerie à la fin de cet article. Le Musée du Jeu Vidéo était également présent malgré sa récente fermeture, et proposait sur son stand de découvrir des machines d’anthologie et même de jouer avec certaines. J’ai ainsi pu rejouer avec une joie non dissimulée au premier Mario (d’ailleurs j’en profite pour lui souhaiter un bon 25è anniversaire !) et parcourir ses niveaux que je connais encore par cœur.
Les autres parties du festival étaient elles bien au rendez-vous. Que ce soit le Monde du Jeu, consacré aux jeux de société (au sens très très très large du terme), ou la partie sport numérique, elles avaient de quoi réjouir les amateurs (dont je ne fais pas vraiment partie malheureusement).
En conclusion, vous pouvez relativiser mon intro dramatique, tout n’est pas perdu pour le FJV mais il va falloir se poser les bonnes questions si le festival veut souffler sa sixième bougie !
Sérieux, y avait du jeu vidéo à l’intérieur du festival ? Déconne…
Quelle déception. Comme toi, j’ai eu une pensée pour ces parents qui faisaient la queue avec leurs enfants. Tout ca pour ca.
Heureusement, j’ai pu découvrir moi aussi le sympathique studio swing submarine, discuter quelques minutes avec les gars de dotemu et faire une petite partie arcade sur le stand du musée du jeu vidéo. Mais ca fait peu, c’est clair. 🙁