Les Haras-Nationaux, tous les cavaliers connaissent… mais connait-on vraiment leurs activités ?
En me rendant à Cluny pour le spectacle équestre « Cluny l’ambitieuse » je ne savais pas que j’allais découvrir une facette différente des Haras Nationaux.
Dans mon esprit, les Haras Nationaux c’était : les étalons reproducteurs, l’élevage, l’attelage et les chevaux de trait, la compétition (pour valoriser les étalons) et bien évidemment l’identification des équidé (le SIRE qui est l’équivalent de l’État-civil pour les chevaux).
Les Haras Nationaux : un service public
Je suis restée bête lorsque j’ai vu à quel point ma vision des Haras Nationaux n’était pas complète. En effet, les Haras Nationaux c’est tout d’abord un service public ! Ce sont des établissements publics du Ministère de l’Alimentation, de l’agriculture et de la pèche.
A vrai dire je ne l’avais jamais vraiment réalisé. Je fais moi même parti de la fonction publique et je ne me suis jamais dit que je pourrais un jour travailler aux Haras (dans le cadre d’une mobilité par exemple).
Les personnels des Haras sont des fonctionnaires. Leur objectifs étant la gestion du SIRE (qui permet entre autre d’identifier chaque cheval du territoire) et l’aide à la conservation des races de chevaux français (et leur « amélioration »).
Il n’y a pas donc pas que l’élevage et le nettoyage des box qui rythme les journées des agents des Haras Nationaux. Il y a de nombreux acteurs, qui ne montent pas forcément à cheval et qui contribuent au bon déroulement de la vie des Haras Nationaux.
Les Haras Nationaux évoluent avec le temps
Auparavant la seule partie « exhibition » des haras consistait à la présentation en main, monté ou attelé des étalons. Désormais une partie de leurs activités est basée sur le « spectacle ».
Des couples cavalier/cheval des Haras Nationaux sont donc sélectionnés pour participer à différentes manifestations équestres afin de monter leur savoir faire.
Loïc Bourdais est la personne responsable de l’équipe spectacle des Haras Nationaux. C’est une personne passionnée par son travail et évidemment par son cheval. Il communique ainsi très facilement la passion qu’il a pour son métier.
Du travail aux longues rênes à la Haute école en passant par l’attelage, les agents des Haras sont amenés à se produire partout en France. Et ce qui est le plus surprenant c’est qu’ils arrivent a de grandes prouesses techniques en montant des chevaux qui, au départ, n’étaient pas destiné au monde du spectacle. Je pense tout particulièrement à Silver Raibow. Ce Pur Sang Anglais, ancien cheval de course, est une beauté. Et, sous la selle de son cavalier Gilles Samson, il devient cheval de Haute École.
Rien à envier aux Hanovriens ou autres allemands, ce cheval respire la décontraction et la grâce. Et même avec 500 personnes dans le public il ne se démonte pas et effectue comme il se doit toutes les figures que lui propose son cavalier. Je rappelle tout de même que c’est un cheval qui saillit et qui était cheval de course dans sa jeunesse… Certains Haras (comme Cluny) se sont même dotés d’artistes équestres en résidence !
ZOOM sur les artistes en résidence
Le statut d’artiste équestre en résidence est réservés à des cavaliers expérimentés dans le domaine du spectacle équestre. Les Haras Nationaux les sélectionnent sur leurs capacités en technique équestre mais aussi leurs facultés de création de spectacle.
Les artistes en résidence de Cluny, Gilliane Senn et Emeline Hussenet, ont été sélectionnées pour passer 2 saisons dans les écuries des Haras. C’est une formidable opportunité pour elles de se consacrer entièrement à leur passion.
Elles sont en outre chargées d’organiser des cabarets équestres au sein du Haras de Cluny. La création et les chevaux sont donc au rendez-vous.
Pour plus d’information sur l’identification des chevaux, des détenteurs d’équidés, des activités ou des métiers des Haras : le site des Haras Nationaux.