C’est déjà la troisième fois que l’on parle ciné sur Ludomaniaque, et cette fois sous la plume de Pikachu. On prépare donc son coca et son popcorn, nous allons parler de Valhalla Rising. Lumière, générique… Tchi Tchaaaa !
Tout commence dans un pays où il fait froid et où des hommes virils et peinturlurés se battent à mains nues, mais pas que, dans un champ boueux. Une version catch petit budget où les matchs s’arrêtent dès le trépas de l’adversaire ? Un peu brutal mais radical et efficace. Là on pense regarder un Conan le Barbare ou pire. Crom !
Attendez, c’est pas ça du tout !
Bref résumé pour vous mettre dans le contexte de ce film vu en VF (oui je sais c’est pas bien !)
Un guerrier muet et sauvage, dont on ne connaît pas le nom, est prisonnier d’un chef de clan qui l’utilise pour des combats pour de l’argent, genre petite asso de quartier à but lucratif.
Il participe au grand mercato des guerriers et est transféré dans une autre équipe. Lors de sa livraison, il parvient à se libérer, refusant de mourir enchainé, ho Gabrielle, et part pour l’Inconnu (avec un grand I). Dans son sillage, un enfant esclave, qui le suit pour ne pas se retrouver tout seul comme un couillon, mais aussi dans le but de pouvoir rentrer un jour chez lui… mais on ne sait pas où et lui non plus.
Nos deux randonneurs rencontrent une bande de voyageurs, des vikings œuvrant pour l’expansion du christianisme à peine naissant, en route pour Jérusalem, la terre sainte. Mais le vaisseau sur lequel ils ont embarqué est ralenti par un épais brouillard et l’absence de vent n’arrange rien. L’équipage croit alors à une malédiction, l’enfant passant pour un oiseau de mauvaise augure.
Enfin, la brume se dissipe pour les mener sur un territoire inconnu. Là vivent des autochtones invisibles n’approuvant pas la présence de ces intrus qui n’ont, pour se défendre, que leurs épées et leur foi chrétienne.
Un film particulier. Explications !
Tout d’abord, le personnage principal. Un homme muet et mutilé qui s’exprime dès le début du film par sa haine et sa violence. Il inspire la crainte tuant sur commande pour le bonheur de son « propriétaire » (à qui il rapporte tout plein de sous) mais également pour sa survie. Surnommé « le borgne » par l’enfant qui l’accompagne, on ne sait rien de cet homme. Mystère !
Ce personnage que l’on pense primitif, s’avère finalement plus humain que les autres. Il n’est pas attiré par la richesse matérielle, ne cherche pas à imposer à son prochain ses convictions et développe un lien fort avec cet enfant.
Ensuite, l’ambiance. Sans voix off, ni personnage vraiment loquace, on est plongé brutalement dans l’histoire, sans préliminaire.
Le spectateur est seulement guidé par le chapitrage en six séquences débutant par la « colère » et se terminant par le « sacrifice ».
La lumière est sombre, le soleil ne traversant pas les nuages. Malgré tout l’esthétisme est visiblement une des priorités du réalisateur et les paysages sont bien beaux.
La musique, loin des John Williams et Richard Clayderman, ne sert pas à faire du remplissage. Pas de violons larmoyants ni de basses tonitruantes mais un son nous plongeant presque dans une espèce de réalité. Une réalité où le bruit de la pierre s’enfonçant dans un crane ou les boyaux sortant d’un corps en disent long sur les progrès des effets spéciaux. On croirait presque qu’ils ont vraiment tué des acteurs tellement ça fait vrai !
Note pour les estomacs sensibles : éviter le visionnage aux heures des repas !
Cette ambiance épurée nous fait ressentir la peur des personnages face à l’inconnu et face à cet homme mystérieux. Nous n’en connaissons pas plus qu’eux sur l’endroit où ils se trouvent et sur cet homme étrange qui les accompagne. Le spectateur se retrouve au même niveau d’information que les personnages.
Finalement, ce film particulier, on l’aura bien compris, est amené à engendrer des avis partagés voire extrêmes. En tout cas, moi j’ai aimé !
Je m’insurge ! J’ai commencé à lire cet article en pensant pouvoir ajouter un nouveau nanar à ma liste « à voir » et au final je me retrouve avec un bon film potentiel ? Je vais être obligé de le voir, rien que pour vérifier qu’il mérite sa place aux côtés de Berserker et autre King Rising (de Uwe Boll bien sûr) !
Attention, si ce n’est ni un narnar ni un bon film je reviendrai, et ma vengeance sera terrible ! Mouahahahaha :bombinetteàfumée:
J’ai bien pris note de ton retour agressif potentiel.
Vas-y, j’t’attends! 🙂