Depuis quelques semaines j’ai un cheval en pension. Vous le connaissez de nom. C’est Peter of Spain ou Pitpit pour les intimes.
J’ai mis du temps à me décider à prendre un cheval en pension. Ce n’est pas un acte à prendre à la légère et je ne savais pas si j’allais pouvoir m’occuper suffisamment bien du Pitpit. Puis, poussé par mon adorable mari je me suis lancée dans l’expérience.
Je n’ai jamais eu un cheval en pension dans un centre équestre et ça n’a pas grand chose à voir avec ce que je connaissais plus jeune, avoir un cheval à la maison.
La « corvée » journalière n’existe pas vraiment avec un cheval en pension. Mais il faut tout de même aller assez régulièrement voir le cheval pour s’en occuper, lui faire des soins, le monter, lui faire des caresses ou lui donner des carottes… Et lorsque l’on est une maman qui travaille il faut arriver à se créer du temps…
L’intérêt d’avoir pris en pension Peter est de pouvoir essayer de progresser en même temps que lui.
Peter est un hongre Pur-sang anglais âgé de 16 ans. Il a eu une belle carrière de cheval de course dans sa jeunesse, il a ensuite fait de l’endurance pour finir en club.
Cependant la cavalière qui le montait avant a commencé un bon travail de remise en condition physique et de décontraction. Du coup je pars de moins loin que l’on pourrait le croire.
Monter Pitpit c’est en fin de compte comme monter un poulain qui serait raide. Il a vraiment un mental de jeune dans un corps de vieux. C’est parfois déroutant.
Je me dis que je ne doit pas le forcer et à coté de ça il a encore énormément d’énergie pour faire plein de choses.
Dompter le fauve
Mon travail avec Peter a été dans un premier temps de lui faire arrêter ses sauts de moutons. Je vous en parlais dans mon essai d’étrier K-vall.
Je ne suis pas trop mécontente du résultats. Monsieur Pitpit ne donne quasiment plus de cul (hormis lors d’une séance à l’obstacle il y a 3 semaines). Et cela même en ayant remis mes étriers normaux. J’arrive même à m’asseoir dans la selle, ce qui me faisait assez « peur » au début.
Dans un second temps je le travaille bas et rond à toutes les allures. Il arrive même à le faire au galop (au début j’avoue que j’étais concentrée sur les coup de cul et je ne lui laissais pas trop la possibilité de mettre la tête en bas).
Il arrive à se décontracter et par la même occasion je me décontracte aussi. Eh oui… C’est difficile de reprendre l’équitation adulte. J’ai perdu ma souplesse d’antan et j’ai tendance à me crisper très vite. Je commence à bien me relâcher et forcément ça a des effets positifs sur Peter.
Nous avons commencé, il y a quelques jours, à relever un peu l’encolure. Ce n’est pas évident mais Pitpit est plein de bonne volonté.
J’aimerai arriver à faire de Peter un cheval bien dans ses sabots. J’aimerai qu’il arrive à comprendre ce que je lui demande sans s’énerver (un poulain de 16 ans des fois c’est têtu).
L’objectif ultime étant de pouvoir dérouler une reprise de dressage de petit niveau mais avec un cheval calme, à l’écoute, léger et en équilibre…
J’essaierai de vous raconter de temps en temps nos aventures.