Ayant été désignée d’office rédactrice de l’article sur Tron l’héritage, me voilà. Je tiens quand même à signaler que c’est une véritable infamie d’être dépossédée de mes sujets de prédilection, parachutée dans un autre monde : le jeu vidéo et le virtuel. Beurk ! Ne voulant pas laisser cet acte impuni, j’ai décidé de m’opposer à cette dictature insupportable en faisant, ici et maintenant, deux secondes de silence.
1…… 2…… !
Donc ce mardi 1er mars, bien après la sortie officielle de Tron (9 février 2011), nous avons décidé de nous faire une petite sortie ciné 3D entre amis dans le plus grand cinéma de Corse-du-Sud (2 salles) nouvellement équipé du numérique.
Décor planté, place au film
Kevin Flynn (Jeff Bridges), un expert ès technologie, a disparu. Heureusement pour lui, il a un fils, Sam (Garrett Hedlund vu dans Eragon) lui aussi expert ès technologie. Ce dernier reçoit un message provenant de l’ancienne salle de jeux de son père. Fiston n’étant pas indifférent à la disparition de papa, datant de 20 ans, il décide d’aller jeter un coup d’œil dans cet endroit laissé à l’abandon.
Ayant trouvé le laboratoire secret paternel et manipulant sans ménagement le vieux matériel, il se trouve alors aspiré dans un monde virtuel, la Grille, créé par Flynn senior.
Objectif : survivre dans cet univers inconnu dirigé par le méchant Clue.
Des références aux jeux vidéo
Pour cette partie, je ne m’étendrai pas sur le sujet. Il paraitrait que le film est truffé de références, que les plus âgés que moi comprendront surement. Il semblerait que des clins d’œil au premier Tron, sorti en 1982, soient faits, avec un Flynn déjà incarné par Jeff Bridges à l’époque.
Personnellement, étant ignare dans le domaine du JV et âgée de moins de 4 mois lors de la sortie en salle du premier, je laisse les experts en débattre s’ils le souhaitent, dans les commentaires.
Une esthétique soignée
Tout l’abord, l’ambiance mélodique est au top. Une BO signée Daft Punk, groupe emblématique qui nous fait le plaisir de faire une apparition, jouant leur propre rôle de donneurs d’orgasmes musicaux.
Visuellement, le film est beau. L’univers est épuré, stylisé et coloré sur le thème du Noir et Blanc, avec des nuances d’orange et de bleu. Alors, question subsidiaire, avec ce code couleur, d’après vous, qui sont les méchants ?! Un programme informatique est matérialisé par un humain à l’écran. Et ces programmes ne passent inaperçus nulle part. Ben oui, si tu te promènes tranquille dans la rue avec ta combi fluo (uniforme que tous portent dans le film), tu te fais vite repérer. Sans oublier les deux bombasses qui nous exposent leur anatomie dans leur tenue très très près du corps. Côté mâles, on est par contre pas gâtés !
Mais l’esthétique ne s’arrête pas au décor et aux personnages. Les gadgets et les véhicules sont très design : Light Runner, disque dorsal lumineux, motocycle (sûrement pas très confortable à conduire mais c’est un film, hein !).
Par contre, je ne vous parlerai pas de l’époustoufflance de la 3D dans le film, n’étant pas réceptive oculairement à ce spectacle. Je m’en sors quand même plutôt bien, les maux aux yeux et à la tête sont rapidement passés devant une bonne crêpe !
Un film Disney
Cependant, malgré cette explosion de contrastes visuels et de beautés virtuelles, le film brille bien plus par son esthétique que par la solidité de son scénario. L’histoire s’avère être sans grande surprise. D’ailleurs, dans le premier opus Papa Flynn, pas encore papa, se battait contre les méchants. Pour Tron l’héritage, dans la famille Flynn, je demande le fils.
Qui combattra dans le prochain épisode ?
Un film Disney, on a tout dit. Outre le fait qu’il ne s’adresse pas aux enfants trop jeunes (2h06), pour un adulte comme moi adepte de Valhalla rising ou des chroniques de Riddick, la déception peut être sévère. Mais c’est un Disney, on le sait, donc on y va avec cette idée en tête.
L’histoire très voire trop simpliste en apparence, est tout de même assez complexe dans la forme. On se sera pas surpris d’entendre dans la salle, quelques petits parfois trop petits, demander « c’est qui le monsieur ? ». On a du mal à savoir où l’on est au début, surtout lorsqu’on ne connaît absolument pas le sujet. On a également des difficultés à comprendre vraiment les détails de l’histoire à travers le langage parfois crypté. Quid de la purge des algorithmes isomorphes ? Le tout assaisonné à la vinaigrette charabia technique.
En conclusion, le cahier des charges est quand même rempli. Une ambiance bon enfant, aucune effusion de sang, ni de scène de combats rapprochés version adulte. Un Disney divertissant dans toute sa splendeur.
Euh, je me permet de faire une petite rectification : « Une ambiance bon enfant, aucune effusion de sang » ???
N’étant pas réceptive oculairement à ce spectacle 3D c’est donc surement dès le début du film que tu as enlevé tes lunettes pour finir en 2D floues. Lol. C’est pour ça que tu n’as pas relevé la violence omniprésente dès le début du film. Attention aux âmes sensibles. Eh oui ! ça commence très fort. Il y a tout de même le plan interminable sur UNE goutte de sang perdue par le héros, Flynn junior, lors de son premier combat … …
Amicalement.
C’est vrai, tu as raison. UNE goutte de sang a échappé à la censure Disney. Malgré tout, je pense quand même que le monde des Bisounours est préservé! 🙂
Par contre, c’est pas sympa de se moquer des gens qui ne supportent pas les lunettes 3D.C’est encore plus pénible que les gens qui parlent pendant tout un film!