Vous devez être nombreux à avoir déjà vu ce film qui allie une licence au potentiel gigantesque aux moyens d’un grand studio hollywoodien pour un résultat absolument abracadabrantesque ! C’est simple, les éléments du scénario qui respectent l’univers de plombier de Nintendo se comptent sur les doigts valides de la main de Django Reinhardt : les noms des personnages, la profession de Mario et Luigi, et les bobombs. Le reste est un gros Quel est Le Fuck sous acide.
Dans Super Mario Bros (le film), les Dinosaures ne se sont pas éteints il y a 65 millions d’années. Ils ont été enfermés dans une dimension parallèle souterraine où ils ont continué à évoluer peinard, loin des mammifères. Seulement, cette dimension est franchement pourrave, surtout depuis que Koopa a pris le pouvoir et transformé l’ancien Roi en mycose (true story), et les sauriens se verraient bien investir notre dimension et nous ramener à l’état de primates pour profiter des joies de la surface. Avant de pouvoir se la donner sous le soleil des Maldives, il leur faut retrouver la Princesse planquée depuis son enfance dans notre dimension…
Ce film est un monument de n’importe quoi. Mario Mario et Luigi Mario (sic), en guerre contre un méchant concurrent qui fait que leur piquer tous les boulots, se retrouvent dans la dimension des dinosaures qui se résume en un immense désert avec une unique ville crasseuse (limite post-apo) qui fait énormément penser à Total Recall. Ils tentent de sauver une gonzesse qu’ils ne connaissent que depuis quelques heures, aidés en cela par une mycose intelligente et une dominatrice SM avec des bottes à réaction, en croisant sans broncher des goombas microcéphales armés de lanceurs de boules de feu et de fusils désévolueurs. Normal.
On se demande ce que le casting, en particulier Denis Hopper, est venu foutre dans un tel bordel. Au final, le résultat hallucinant s’explique sûrement en partie par les gros aléas de la production du long métrage qui a connu pas moins de trois équipes de scénaristes…
Le petit plus d’Alexis Blanchet : Alexis a rencontré le responsable de la version finale du script, qui lui a confié n’avoir jamais joué au jeu et qui lui a raconté quelques unes des péripéties qui ont conduit au résultat sorti en salle. La version que l’on connait est en fait la troisième version du scénario puisqu’une première équipe était partie sur un road movie à la Rain Man (-> recalé) et qu’une deuxième a ensuite proposé un univers beaucoup plus enfantin en rapport direct avec le jeu (blocs qui parlent et autres joyeusetés au menu) avant que les producteurs ne décident qu’ils voulaient un rendu plus « adulte ». Il faut sûrement comprendre qu’au début des années 90 à Hollywood, « adulte » était un synonyme de grandes quantités de drogues hallucinogènes. MàJ : Vous pouvez retrouver l’intégralité du message de Parker Bennett (le scénariste final) adressé au public du Panic!Cinéma sur le blog d’Alexis Blanchet 😉
La citation pour briller en société : « Trust the fungus Mario ! » Luigi
Juste un mot après avoir lu le pitch… WTF?!?!