Me lancer à la recherche d’une vieille gameboy a eu des effets secondaires inattendus. Parmi eux, le syndrome Louis La Brocante.
Ce syndrome se traduit premièrement par des insomnies matinales sélectives qui se manifestent uniquement le weekend et les jours fériés. Concrètement, le malade atteint de SLB voit son schéma de sommeil totalement bouleversé, l’heure de son réveil survenant entre 4 et 6h du matin au lieu de la plage physiologique 11h-14h. Ces réveils précoces sont suivis de phases de somnambulisme (ou de zombification partielle, le débat n’est pas tranché chez les spécialistes) conduisant les victimes du syndrome à se regrouper dans les vide-greniers et les brocantes dont la pathologie tire son nom. Cela pousse les malades à parcourir des dizaines (voire des centaines) de kilomètres et, dans les cas les plus sévères, à enchaîner une dizaine de rassemblement dans la même journée !
Le SLB touche traditionnellement les personnes d’un certain âge chez qui il est difficile à diagnostiquer à cause des rythmes de sommeil déjà dégradés. Les personnes atteintes de collectionite aiguë sont également un terreau fertile pour la maladie. Cependant, depuis quelques mois nous constatons une recrudescence de cas avéré chez des patients jeunes ne faisant pas partie d’une population à risque. Ce pic est surtout concentré chez les passionnés de jeu vidéo, où l’on peut même parler d’une véritable épidémie, qui se rassemblent chaque dimanche plus nombreux dans les vide-greniers à la recherche de consoles, jeux et accessoires oubliés depuis des années au fond d’un carton. Habituellement immunisés du fait de leur tendance à préférer le confort de leur canapé, leur contagion pose de nombreuses questions au milieu médical.
Paradoxalement, cela pourrait aussi permettre d’étudier la propagation de la maladie et confirmer les hypothèses actuelles sur ses mécanismes.
J’ai donc contracté cette terrible affliction en cherchant la Gameboy qui deviendra (un jour peut-être) un étui pour ma 3DS. Et attention ! Réagissez dès les premiers symptômes si vous ne voulez pas vous aussi y succomber, et même avant ! Le SLB est très contagieux et si vous avez un doute, même minime, sur votre entourage il faut agir. Quelques twitpics de brocante, quelques billets sur les trésors dénichés au vide-grenier de Bayochon-Sur-La-Couille, une affiche pour le vide-grenier du quartier négligemment collée au coin de la rue et là, c’est le drame. Vous vous retrouvez le week-end suivant à déambuler entre les étals des badauds à une heure totalement choquante, à fouiller dans les sacs et les cartons à la recherche d’un jeu de Master System ou d’une manette de NES sous blister !
Ne vous inquiétez pas, je suis atteint d’une forme bénigne de le la maladie et je suis d’ailleurs sur la voie de la guérison. Ça ne m’empêchera pas de garder quelques séquelles…
Et notamment un superbe kit press de Motorstorm Apocalypse que j’ai décroché pour la modique somme de 2€ ! Cette magnifique boîte, qui a l’air d’avoir survécu à une catastrophe, contient une image lenticulaire reprenant le visuel de la jaquette du jeu, des cartes postales de lieux ravagés, une carte de l’environnement du jeu adossée à un poster, un CD d’assets et bien entendu le jeu complet version PS3. Alors Steph, qui est-ce qui est jaloux maintenant ? 😀
Moi, je suis jaloux 😛
J’te parle pu!
C’est bien joli tout ça mais tu ne m’as toujours pas trouvé d’acheteur pour ma rétro-télé !
Je savais bien que quelqu’un avait une cathodique à vendre ! Alors, l’association MO5 recherche en ce moment des télés cathodiques, essaie de les contacter http://mo5.com/ , je ne connais pas les conditions de reprise 😉
Moi je suis atteint de SLB depuis quelques années.
Mais ca va (un peu) mieux depuis que, sur un marché aux puces comme on dit par chez nous, j’ai croisé une jeune femme vendant une Saturn Jap. Il s’est averé que le mari (qui bosse chez Ankama, donc passionné, est lui même collectionneur et a trouvé des contacts au japon pour faire de l’import direct de oldies.
Avoir une source fixe permet de se lever un peu plus tard le dimanche sans être malade de se dire qu’on a peut-être rater quelque chose :).