Ou comment chasser une addiction avec une autre addiction… Voilà, au moment où je lâche prise petit à petit avec World of Warcraft (comme tous les étés en fait), que je replonge dans la folie Football Manager. Pauvre de moi.
Pour un non-FMiste (c’est le petit nom des membres de la « secte » Football Manager, et ca n’a rien à voir avec Dominique Strauss-Kahn ou Christine Lagarde), une partie de FM est une hérésie. Un jeu entier rempli de texte, de tableaux de chiffres, de stats en tout genre, qui représente le football comme une vulgaire partie de Subbuteo et dans lequel on passe son temps (et on y passe beaucoup, du temps…) à regarder des pixels tenter de marquer un but, tous seuls. Vu comme ca, je les comprendrais presque. Car oui, Football Manager est un jeu de football dans lequel on ne joue jamais au football.
Mouvement perpétuel
Si je me tente à résumer une partie de FM, disons qu’elle se compose en 3 phases qui se répètent indéfiniment.
1 – Je joue au président-directeur sportif de mon club. Transferts, contrats des joueurs, membres du staff, clubs affiliés, recherche du futur Zidane…
2 – Je joue à l’entraineur. Tactique (de manière incroyablement pointue), entrainement spécifique des joueurs, supervision de l’adversaire, mise en place sur le terrain
3 – Je joue à… euh… au téléspectateur ? Je regarde le match en pestant, criant, râlant, en ayant vasguement l’impression de contrôler quelque chose (consignes, remplacements).
Football Manager n’est pas un jeu de football, c’est un jeu de management. Football Manager n’est pas un jeu pour les gens qui aiment le football, la pelouse, les petits ponts et les reprises de volée dans la lucarne. Non, c’est un jeu pour ceux qui aiment la rubrique « transferts » de France Football et qui écoutent RMC en boucle.
Me voilà donc à nouveau plongé dans l’univers de FM. J’aurais tenu un an, une année complète de sevrage, avant de craquer à nouveau. Il faut dire que j’ai un rapport très particulier avec ce titre, passant de la vénération au dégout le plus total. Et je pense que j’ai enfin trouvé la raison : ma tolérance à la frustration.
Oh oui, fais moi mal !
Car oui, Football Manager est peut-être le jeu au monde qui génère le plus de frustration. Vous passez des heures à peaufiner votre équipe, à explorer les clubs du fin fond du Pérou pour y dénicher le nouveau Lionel Messi, à faire tout ce qu’il faut pour gagner et là, impuissant, vous assistez à la déroute inexplicable de votre équipe. Football Manager passe son temps à vous mettre dans la peau d’un manager, vous y croyez dur comme fer, mais vous n’êtes rien d’autre qu’un spectateur impuissant devant le déroulement du match. Et ca, chez moi, ca génère un degré de frustration absolument énorme !
Je vois déjà les fanatiques absolus de FM me sauter à la gorge, hurlant que je n’ai rien compris à l’essence même du jeu, que FM n’est pas un jeu de football mais qu’il est l’incarnation même du football, qu’il n’y a jamais de défaite inexplicable… De toute façon, quoi que je dise, FM restera pour eux la plus belle création au monde, devançant sans souci la Cathédrale de Reims, la 5e symphonie de Beethoven ou même, même, Monica Belluci. Admettez-le, Football Manager est un jeu pour masochistes !
Mon degré ultime de frustration n’étant pas encore atteint, je continue de m’occuper du SC Bastia. Vu ce choix de club, nul doute que FM devrait très bientôt disparaitre de mes activités vidéoludiques… Jusqu’à la prochaine fois.
Version PC ou mobile ?
Pffffff quel noob ce Djou 😛
Je prendrai même pas la peine de répondre ^^
Bon Djou la porte elle est juste là ! 🙂
Pour traduire un peu l’article de Stef, il joue a FM tant qu’il gagne et des qu’il perd il arrete 🙂
Et ce qu il ne dit pas c’est qu’on ( Jeremy et moi ) de lui filer des tactiques toute pretes pour qu’il gagne des matchs ahahahaah
Et oui FM prend un chouilla de temps … *regarde le temps de jeu de son unique partie de FM11* … alors il me marque 8jours 22h et 5 minutes ! … et un niveau de pratique qui porte le doux nom de « Dormir c’est un truc de gonzesses » mouahahaha