Après Thor et Iron Man, un nouvel Avenger débarque sur nos écrans dès aujourd’hui. Ma critique bodybuildée de Captain America pour vous, c’est right naow !!
La naissance du héros de l’Amérique
«- Allez Papi, raconte-nous comment c’était la guerre !
– Très bien les enfants, je vais vous raconter la plus terrible des guerres, la Seconde Guerre Mondiale.
Il était une fois un jeune homme qui ne rêvait que d’une chose, rejoindre l’Armée pour défendre son pays et libérer le Monde du joug Nazi. Seulement, il était beaucoup trop frêle pour qu’on lui donne sa chance au combat. Prêt à tout, il accepta alors de participer à une expérience scientifique visant à créer des supers soldats. Ainsi naquit Captain America, celui qui écrasa les forces de l’Hydra sous son poing justicier !»
Dans le dernier film Marvel, l’histoire de Captain America est presque racontée comme un conte pour enfants. Un conte pour grands enfants en fait. Loin du film de guerre traditionnel, le métrage s’emploie à se détacher de la vraisemblance en s’ancrant dans un registre héroïque plus proche de celui du Chevalier Blanc que de celui de John Rambo. Je m’explique.
La genèse et les aventures du Héros à la bannière étoilée sont relatées avec emphase, avec humour et avec un brin de démesure aussi, ce qui colle parfaitement au second degré assumé du film. De ce point de vue, et toutes proportions gardées, Captain America a un petit côté OSS 117. La comparaison peut sembler osée mais pourtant ces deux films ont des points communs, à commencer par leur atmosphère délicieusement désuète. Une pointe de ridicule vient d’ailleurs désamorcer dans les deux cas des sujets plutôt casse-gueule au premier abord (l’héroïsme militaro-patriotique dans le cas des aventures de Steve Rogers). Le choix du second degré m’a paru pour le moins pertinent compte-tenu du risque à porter à l’écran aujourd’hui un personnage aussi politisé et en décalage avec notre époque.
Une fois mélangé à une grosse dose d’action comme le cinéma américain sait le faire, et à une part de fantastique dont les comics ont le secret, cela donne un film efficace qui n’a d’autres prétentions que de vous faire passer un agréable moment. C’est pourquoi on lui pardonnera un manque certain de subtilité, notamment dans le registre émotionnel.
Le Captain et les autres
Chris Evans s’en sort plutôt bien dans le rôle du Captain, sa dégaine retro collant parfaitement au personnage. Les autres personnages m’ont semblé un peu légers par contre. Ils manquent d’impact et de profondeur ce qui fait qu’on les oublie sans regret dès leur sortie du cadre. C’est par exemple le cas de l’autre moitié de l’inévitable love story du film. La pauvre Hayley Atwell joue un rôle que j’hésite à qualifier de creux ou d’ouvertement misogyne, tant son comportement est en contradiction avec la logique. Hugo Weaving, l’agent Smith de Matrix, quand à lui incarne un Red Skull tout en finesse et en émotion. Non je déconne, il en fait des tonnes et c’est plutôt juste en l’occurrence.
Un film à grand spectacle
Machin livre une réalisation efficace mais sans surprises, malheureusement entachée de quelques petits ratés du côté technique. Les effets spéciaux notamment ne sont pas exceptionnels, en particulier au cours de la première partie lorsque Steve Rogers est encore un gringalet asthmatique. A l’opposé, les costumes et autres décors sont eux toujours au top comme dans les autres productions de la série. Je ne reviendrai pas sur l’intérêt de la 3D vu que je vous ai déjà donné mon avis par ici, mais dans ce cas précis j’ai été désagréablement surpris par la perte de luminosité due aux lunettes 3D (je ne sais pas si c’est dû au film ou au matériel though).
Au final, Captain America m’a bien plu. Il n’a pas la classe d’un Iron Man, et encore moins l’envergure d’un Dark Knight, mais c’est un film sympathique, un divertissement simple et efficace qui joue très bien son rôle de blockbuster estival. Et vu les retours sur son concurrent direct (Green Lantern), Captain America devrait sans soucis contenter la grande majorité des spectateurs.
Pffff. J’hésitais beaucoup, et j’hésite toujours autant à la lecture de ton avis.
Le souci, c’est que Marvel a bercé mon adolescence, que j’ai un fort attachement à tous ces personnages, et que la peur d’être déçu est plus forte que la curiosité. Car j’ai tellement l’impression de connaitre ces personnages sur le bout des doigts…
C’est sûrement un des héros Marvel que je connais le moins donc je ne vais pas vraiment pouvoir me mettre à ta place. Mais si je m’en tiens à ce que j’ai lu sur le personnage original, le film prend certaines libertés histoire de raccrocher le wagon pour préparer la sortie des Avengers l’an prochain. En bref, je ne pense pas que ce soit un film fait pour les fans du Captain.