Vous devez les connaître pour leur excellent Game Dev Story, et bien les gars de Kairosoft ont bien décliné leur concept depuis. Et c’est le football qui est à l’honneur dans ce Pocket League Story.
Après l’article de Steph consacré à ce studio en plein boom, je n’ai pas pu me retenir d’aller jeter un oeil sur l’Android Market où j’ai lamentablement craqué pour Pocket League Story.
Dans PLS, on est donc aux commandes d’une équipe de foot de quartier qu’il va falloir amener jusqu’au sommet, un peu comme dans Olive & Tom (sans la végétaline). Vous débutez avec des joueurs de merde de base, sur un terrain vague avec une canette pour tout ballon. Puis un premier adversaire, sûrement pris de pitié devant tant de misère, vous propose un match amical dans son stade de sale bourgeois. Comme vous n’êtes pas un lâche, vous rassemblez vos joueurs, vous décidez de la formation et vous mettez le petit boiteux qui sniffe de la colle sur le banc. Bienvenue dans le théâtre des rêves !
Victoire étriquée, match nul encourageant ou probante défaite peu importe. Vous touchez votre première enveloppe (les valises on verra plus tard) et c’est le début de la Qatari way of life. À vous les joueurs bling bling, les sponsors, les premières boutiques de votre OL Land, les fans et les compétitions régionales !
Vous avez huit ans pour faire vos preuves et entrer dans le hall of fame en emmenant votre team le plus loin possible. Investissez vos gains dans des structures d’entraînement, agrandissez votre stade, courtisez sponsors et supporters, dénichez les meilleurs joueurs de la planète et faites exploser leur talent au grand jour. Les postes de gestion sont nombreux et permettent d’assurer une progression continue pendant la partie, avec toujours la touche d’humour propre aux productions Kairosoft. Les possibilités s’enrichissent au gré de vos succès mais cela ne suffit pas à cacher le principal défaut du jeu : sa difficulté anecdotique. Vous perdrez peut-être quelques matchs, surtout lors de votre première partie, mais ça ne sera qu’une goutte dans un océan de victoires avec des scores de baby foot. Disputez les compétitions par ordre de difficulté et recrutez des top players dès que possible et je vous garantis que la vie sera un long fleuve tranquille.
Le principal déséquilibre vient du fait que les talents individuels priment face au collectif. Du coup il suffit de dispatcher ses meilleures recrues entre le milieu de terrain et le front de l’attaque pour assurer une avalanche de buts. D’ailleurs, les rencontres ressemblent rapidement à des remakes de Shaolin Soccer avec des courses de 60 mètres et des attaquants qui placent des têtes fulgurantes au milieu de 5 adversaires au sol. Cela se ressent de plus en plus au fil des parties puisque les joueurs gardent leurs stats d’une partie sur l’autre…
Comme dans les autres titres de Kairosoft, il sera donc difficile de revenir plus de deux ou trois fois sur Pocket League Story. Deux parties semblent être à peu près la norme, la première servant à préparer la seconde qui elle devrait suffire à terminer le jeu à 100%. D’ailleurs, merci aux développeurs d’avoir pensé à inclure une option pour accélérer le déroulement des matchs !
Car ils ont beau êtres plutôt sympathiques à regarder, notamment grâce au style pixel art maison, ils n’en restent pas moins extrêmement répétitifs. Les gars de Kairosoft ont pourtant anticipé le problème en incluant quelques actions en temps réel pour augmenter l’interactivité mais on s’en lasse finalement.
Pocket League Story est donc trop facile et débuggé à la serpe, mais il est surtout très sympa, plein de détails et de clins d’oeil amusants, et super addictif. Si vous n’avez pas peur de craquer pour toute la série : foncez !
Pocket League Story est disponible sur Android et pas (encore) iOS.