Les Gears reviennent, ça va tronçonner chérie !
Ou du moins ça aurait dû tronçonner…
Pas de suspens aujourd’hui, je n’ai pas aimé Gears Of War 3.
On m’a promis un jeu évènement, un hommage au cinéma stéroïdé des années 80, un jeu délicieusement décérébré… J’aurai dû me douter que c’était trop beau pour être vrai.
Qu’est-ce qu’on attend ?
J’ai commencé le jeu en toute confiance, prêt à couper du streum à la tronçonneuse tout en bottant des culs et en éclaboussant le monde de ma badasserie interplanétaire. Et rien. Encéphalogramme plat, production d’adrénaline à zéro, inhibition de la dopamine, ennui.
Alors c’est sûr on se fight contre des monstres gigantesques et des hordes de pas-beaux explosifs, mais il n’y a pas de tension. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de difficulté, juste que le jeu installe sa petite routine et se noie dedans. On rentre dans une salle, on attend le déclenchement d’une vague d’ennemis, on nettoie le tout au karcher en prenant soin de se mettre à couvert de temps en temps et on répète l’opération ad nauseam. La machine est bien coupée par quelques passages à bord de véhicules par exemple, mais le résultat est encore pire. Certains semblent par exemple être des cut scenes déguisées, tout simplement impossibles à rater. Vive l’immersion…
Vous vous doutez bien que ce n’est pas le scénario qui va rattraper le coup. Malgré quelques efforts pour dramatiser l’aventure, Gears Of War 3 n’a pas assez de qualité – ni assez de nawak – pour immerger le joueur.
«Bouhouhou mon copain il est mort et mon papa il est détenu par les méchants ! Ouin ouin snif snif j’suis trop triste !» Mais rien à battre ouai ! Pas une seconde je me suis senti concerné par cette histoire, par ses protagonistes et par ses rebondissements. Et comme le gameplay est loin de pouvoir assurer l’intérêt du jeu à lui tout seul…
Une montagne qui accouche d’une souris
Je suis certainement trop virulent mais la déception est à la hauteur de la hype engendrée. J’attendais un jeu qui tabasse et je me suis emmerdé comme rarement.
Si Gears Of War 3 n’est pas le jeu que j’attendais, il a quand même des qualités au fond. Mais je vais avoir du mal à vous les présenter objectivement tant je suis resté hermétique au titre d’Epic Games.
Je pourrais peut-être parler de ses qualités graphiques, mais je ne pourrais pas m’empêcher de souligner le chara design inégal et les retards à l’affichage de certaines textures. Je pourrais parler du mode coop aussi, mais je serais obligé de vous dire que je l’ai trouvé encore plus brouillon suite le solo. Ou alors je souligne les qualités du gameplay en oubliant les déplacements pachydermiques de Fenix and co. ! Ah non, je sais : le mode Hordes est vraiment excellent ! Voilà voilà…
When life gives you lemons…
Gears Of War 3 n’est pas le jeu qu’on m’a présenté et si certains lui trouveront forcément des montagnes de qualités je ne peux que vous conseiller de passer votre chemin.
…make lemonade !
Et je vous conseille d’investir le temps gagné à ne pas jouer à GOW3 dans une noble cause. C’est par exemple la parfaite occasion de vous (re)mettre au très sous-estimé Bulletstorm ! Pas aussi complet ni aussi beau que Gears mais autrement plus fun, le jeu de People Can Fly m’a fait passer un bien meilleur moment malgré ses défauts.
En fin de compte, le meilleur dans Gears Of War 3, c’est tous les à-côtés 😀