Voilà des semaines et des semaines que WRC2 patiente sagement sur mon étagère, attendant que je m’intéresse à lui. C’est chose faite grâce aux vacances de Noël, et je ne le regrette pas un seul instant !
Qui aurait pu croire que WRC2 serait LE jeu de mes vacances, sachant que Zelda, Batman ou Fifa étaient présents dans ma valise ? Pas moi en tout cas, et pourtant.
D’autant que le premier contact a été un peu froid. Disons le de suite très clairement histoire d’en être débarrassé : WRC est moche ! Mais alors pas qu’un peu ! Textures pauvres, choix de couleurs très douteux, aliasing à foison… Le studio italien Milestone nous offre une réalisation technique indigne des standards actuels. Dommage, car le jeu a pourtant beaucoup à offrir.
En route vers le WRC !
Fier de sa licence officielle WRC, le jeu nous propose une parfaite immersion dans le monde du rallye. Pilotes (Sébastien Loeb en tête), voitures d’aujourd’hui ou d’hier (quel plaisir de retrouver la 205…), pistes officielles, tout est là pour combler le fan de course auto.
D’autant que WRC2 ne se contente pas de nous faire vivre le championnat du monde ou des courses simples. La richesse du titre tient en son incroyable mode carrière. Partez de zéro, à bord de voitures R2 (Citroën C2 par exemple, pas vraiment un monstre de puissance), jusqu’au graal ultime des voitures WRC. A vous de gérer entièrement votre écurie (mécano, sponsors), d’améliorer vos voitures, de gagner suffisamment d’argent pour en acheter d’autres, de décrocher une wild-card en WRC, etc. etc. Une merveille qui vous occupera des dizaines d’heures minimum !
Exigeant et permissif à la fois
Reste le point primordial d’un jeu de course : son gameplay. Si tout n’est pas parfait, WRC2 s’en tire avec les honneurs à condition de ne pas être un puriste absolu. En effet, si le titre est exigeant, on ne peut pas vraiment parler d’une simulation de conduite. Les sensations sont bonnes, c’est un plaisir de piloter au cordeau sur l’asphalte ou de glisser abondamment sur terre, mais le tout est trop bien permissif et les voitures donnent l’impression d’êtres dépourvues de suspension. On se retrouve ainsi à parfois gagner du temps en « coupant » complètement un virage en épingle, chutant 3m plus bas plutôt qu’à le prendre proprement.
Pour autant, les sensations sont bien présentes (à condition de jouer en vue capot ou cockpit), et je prends un réel plaisir à enchaîner les spéciales. Et même si le jeu devient extrêmement ardu avec les voitures les plus puissantes, une fonction rewind (permettant de revenir en arrière en cas d’erreur) me sauve la mise bien souvent.
WRC2 aurait pu être un très bon jeu s’il avait soigné sa plastique. Indigne des standards actuels, sa réalisation technique vient ternir un bilan très positif par ailleurs. Avec son mode carrière très riche, sa licence WRC complète et son gameplay accessible mais néanmoins exigeant, il donnera du plaisir aux amateurs de course automobile.
Ma note : 7/10
Jeu disponible sur PC, PS3 et Xbox360. Version testée : Xbox 360. Merci à Warner et Black Bean Games pour l’envoi d’une version de test.
Prix : Environ 45€.