Je dois être l’un des rares blogueurs jeu-vidéo à m’intéresser d’aussi près aux jeux destinés aux enfants. Par envie de conseiller et protéger ma fille, et en cascade les enfants des lecteurs de ce blog. Par masochisme aussi parfois, tellement les éditeurs se moquent bien souvent de nos chères têtes blondes.
Je n’ai donc pas hésité à braver tous les dangers et j’ai testé pour vous Beyblade Metal Masters : Nightmare Rex sur Nintendo DS.
Pour ceux qui ne connaissent pas du tout cet univers, Beyblade est une série de manga adaptée en dessin animé et diffusée en France sur Gulli. Des adolescents s’y affrontent dans des combats de toupies très perfectionnées conçues par les adolescents eux-mêmes. N’étant pas un grand spécialiste de Beyblade (même si ma fille regarde à l’occasion), je passerai très vite sur ces histoires de spectres habitant certaines toupies et les rendant plus fortes ou sur les différentes déclinaisons de la série. A noter que les cours d’école sont devenues ces derniers temps de véritables arènes géantes vu le succès des toupies « produits dérivés » que s’arrachent les enfants.
Un gameplay riche mais très mal exploité
S’appuyant sur la licence officielle, Beyblade Metal Masters vous propose d’incarner une équipe de 3 joueurs parmi 30 disponibles et de tenter de décrocher le titre de champion du monde. Le principe d’un combat de toupie est plutôt simple : lâchées dans une arène, 2 toupies s’affrontent. Celle qui se fait éjecter de l’arène ou qui se fait détruire a perdu.
Une fois la toupie lancée (en martelant les boutons de la console), vous pouvez la diriger et lui faire effectuer différentes actions (oui, la toupie, même lancée, vous obéit…). Attaque, saut, défense, coup spécial, mix d’un peu tout ca, beaucoup beaucoup de techniques sont réalisables. Cela pourrait rendre le jeu très riche… si ca servait à quelque chose. En effet, le bourrinage est incroyablement efficace et, même pour les combats les plus ardus du jeu, il suffit d’effectuer mécaniquement la même séquence d’actions pour remporter le combat haut la main. Dommage.
Ce gameplay un peu bancal n’est pas sauvé par la richesse des modes de jeu. L’histoire principale se termine en moins d’une heure. Reste alors la possibilité de faire des combats simples ou de recommencer l’histoire principale avec d’autres personnages. Un mode défi, sorte de gigantesque tutoriel, de 100 missions pourrait sauver la mise. Malheureusement la plupart de ses défis sont ridicules et bien trop courts, et on passe une bonne minute à supporter une interface très bavarde pour effectuer un défi qui dure à peine 3 secondes.
Un titre à réserver aux fans de l’anime
Si je rajoute qu’à l’exception des cinématiques et des coups spéciaux des toupies le jeu est incroyablement moche, vous conclurez facilement que Beyblade Metal Masters : Nightmare Rex est un jeu raté ? Permettez moi de tempérer un peu ce verdict un peu hâtif.
Car Beyblade Metal Masters remplit parfaitement son rôle de jeu dédié aux fans. La conception des toupies est plutôt bien pensée, même si les combats ne reflètent pas vraiment les différences entre les toupies (je chipote encore). Il est ainsi possible de tenter de concevoir la toupie ultime, avec des termes qui parleront aux spécialistes (energy ring, fusion wheel, spin attack, performance tip…). De plus, le jeu est fourni avec une véritable toupie exclusive. Ajoutez à ça une course à la collectionnite aiguë (il faudra des dizaines et des dizaines d’heures pour débloquer l’intégralité des pièces de toupies disponibles), et vous avez devant vous l’exemple type du jeu qui joue à fond sur son « fan service ».
Beyblade Metal Masters : Nightmare Rex est très très loin d’être un bon jeu. Moche et répétitif, il ne brille que par le respect de la licence Beyblade et la possibilité de customiser ses toupies. Les fans de l’anime peuvent y trouver leur compte. Les autres s’y ennuieront ferme.
Ma note : 4/10
Jeu disponible exclusivement sur Nintendo DS. Merci à Konami pour l’envoi d’une version de test.
Prix : Environ 50€.
Si ça peut te rassurer, tu n’es pas seul. J’ai osé tester ce jeu il y a quelques temps. J’ai accouché d’un article dans la douleur. Pourtant, je voulais y croire mais ….