Le tableau semblait pourtant idyllique : plus de temps libre qu’avant, la possibilité de gérer mon emploi du temps comme je l’entends, et de plus en plus d’éditeurs qui font confiance à Famille de Geeks. Du coup les jeux ne manquent pas, et je n’ai que l’embarras du choix pour assouvir ma passion vidéo ludique.
Et pourtant depuis quelques jours mes certitudes semblent se fissurer. Je n’arrive plus du tout à jouer, comme si l’envie s’était envolée. Crise passagère ou véritable remise en question ?
La maison libre, place au jeu vidéo!
Nous sommes Samedi et la température est glaciale. Les filles sont au poney, la maison est vide, les conditions sont parfaites pour une petite session jeu vidéo. Je m’avance tranquillement devant l’étagère regroupant une petite partie de ma collection.
Sur celle-ci, beaucoup de titres attendent depuis plus ou moins longtemps que je m’intéresse à eux, et pas des moindres (Mafia II, Batman Arkham City, Shadow of the Colossus, Tomb Raider Underworld…). A coté d’eux, des valeurs sures mériteraient surement que je leur consacre un peu plus de temps (Fifa12, NBA2K12, Rock Band 3, Rayman Origins, Forza Motosport 4…). On appelle ca l’embarras du choix.
L’embarras du choix. Je n’avais jamais fait trop attention à cette expression avant d’en comprendre soudainement le sens. Devant cette abondance de jeux, je me suis retrouvé comme un idiot ne sachant que choisir. Bizarrement, je n’étais pas tiraillé entre l’envie de tel jeu s’opposant à l’envie de tel autre. Non, je me surprenais à contempler les boites de jeu et à ne ressentir de l’envie pour aucune d’entre elles.
Si au final j’ai effectivement réussi à jouer une petite heure, ce fut incroyablement laborieux. Au point que pour la première fois j’ai eu l’impression de me forcer, de jouer à contre cœur. Une aberration pour moi, gamer invétéré depuis plus de 30 ans.
Trop de jeu vidéo tue le jeu vidéo ?
Peut-être est-ce que je n’avais tout simplement pas envie de jouer ce jour là, à priori rien de grave. De grave non, mais d’étonnant surement. D’autant que quelques signes annonciateurs s’étaient manifesté les jours d’avant. D’autant plus que le week-end est passé, et que rien n’a changé. Je n’ai pas envie de jouer. Ca vous semblera surement risible une telle « prise de tête » sur quelque chose d’aussi mineur. Mais cet état ne me ressemble pas. Il ne se passe quasiment pas une journée sans que l’envie de jouer ne fasse surface. Me voici au 3e jour sans aucun frémissement…
Il est bien sur trop tôt pour tirer une quelconque conclusion. Mais il semblerait toutefois que ma « boulimie » de jeu vidéo tende à disparaitre. A force de jouer à tout, à force de tester tout, j’ai peur d’avoir fait le tour. J’ai peur de passer du coté des « vieux joueurs nostalgiques », regrettant le temps béni où le choix était beaucoup plus limité, où un jeu bon ou mauvais pouvais m’occuper des heures et des heures parce que je n’avais pas les moyens d’en acheter un autre. Est-ce que la tendance visant à transformer le jeu vidéo en produit jetable, vite consommé vite jeté, est en train de tuer ma passion ? C’est à surveiller en tout cas…
Et bien je dirai que tu devrais commencer par demander aux éditeurs de t’envoyer leurs bons jeux ahahahah
Sinon moi j’attends tjs que tu viennes battre mes temps sur Forza 4 ! Goute au mode « Rivaux » et tu va voir que tu pourra ensuite plus t en passer 🙂
Bonjour,
Je comprends à 100% ce sentiment. Je me trouve dans la même situation.
Pour moi, cet état correspond à des cycles. Ils sont plus ou moins longs. Je dispose aussi d’une pile de jeux non déballés qui m’attendent. Je nai que deux bras et un travail chronophage. Certains soirs, je préfère regarder un film plutôt que de prendre la manette. J’ai aussi beaucoup plus de mal à finir un jeu. Une nouveauté chasse toujours une autre nouveauté. Heureusement, j’ai trois petits testeurs à domicile pour relancer (parfois) la partie. Trop de jeux vidéo tue le jeu vidéo ? C’est une bonne question.
Pour info, je suis journaliste dans un quotidien régional et je teste les jeux vidéo (depuis 10 ans) pour la rubrique multimédia de mon journal. C’est une charge de travail supplémentaire qui s’est rajouté (à ma demande) à mon emploi du temps. Je joue depuis bientôt 35 ans. C »était une occasion de partager ma passion. Ma passion n’a pas été tuée mais je n’ai certainement plus le même plaisir aujourd’hui. Je suis conscient de la chance que j’ai mais… C’est vrai que trop de jeux vidéo peuvent finalement te faire passer à autre chose. Mais…je suis toujours revenu à une bonne partie de Burnout ou de Soulcalibur.
Bon lundi de Pâques
Eric (qui garde un oeil sur ton compte Twitter dès aujourd’hui)