Autrefois roi parmi les rois, le shoot them up a progressivement disparu de nos écrans. Pourtant, chaque « vieux » joueur a passé des heures sur un titre du genre (pour moi c’est R-Type). Aujourd’hui, le shoot them up se cantonne à un marché un peu underground, à base de titres difficiles et confidentiels à destination des plus hardcore des gamers. Jusqu’à l’arrivée de Sine Mora ?
Malgré un temps de jeu quotidien supérieur à la moyenne, je ne me considère pas comme un hardcore gamer. Je passe beaucoup de temps sur ma console, guidé par une soif de découverte et de bons moments, enchainant beaucoup de jeux aux styles différents. Mais je ne possède plus cette envie de perfection, cette quête du score ou du mouvement parfait propre aux hardcore gamers. Je n’ai ni la patience ni le temps nécessaire pour passer des heures à apprivoiser un titre avant d’y éprouver du plaisir. De ce fait, les shoot them up me sont désormais interdits, et ma dernière expérience (Ikaruga) a été un désastre.
Le shoot them up n’est pas mort !
C’est donc résigné que j’ai lancé ma première partie de Sine Mora, déjà prêt à abandonner très vite à cause d’une difficulté bien trop élevée. La première claque, comme souvent, a alors été visuelle. Sine Mora est beau. Mieux, il est très beau. Les environnements sont détaillés, les paysages sont splendides, et le jeu dégage un univers propre et cohérent. Mais en plus d’être beau, Sine Mora est accessible. Peu ou pas d’artifices inutiles, mais un gameplay simple : un tir simple, un tir spécial, et pas de barre de vie. Dans Sine Mora, le temps est maitre de tout. Crédité d’un capital de départ souvent maigre (quelques dizaines de secondes), vous gagnerez du temps en tuant vos ennemis et en perdrez en subissant des dégâts. Et lorsque le temps manque, c’est Game Over. Simple et diabolique à la fois, car si ce système donne le droit à l’erreur, la présence permanente d’un compte à rebours fait monter la pression.
Les premiers niveaux se passent assez facilement, presque trop facilement même. Mais dès le troisième acte, Sine Mora rappelle au joueur qu’il reste un shoot them up technique et pointilleux. Très vite, les projectiles se multiplient à l’écran et rendent quasi-impossible toute progression. Sauf que là encore, une idée géniale vient sauver le joueur : il est possible de ralentir le temps. Ce « pouvoir » est certes limité, mais il permet de se sortir des moments les plus intenses sans trop de dommage. Un bonheur.
Si tout semble pensé pour rendre le jeu le plus accessible possible, les hardcore gamers ne sont pas oubliés, et Sine Mora propose une course au scoring avec un mode arcade très complet. En revanche n’espérez pas profiter de Sine Mora entre amis, le jeu ne propose aucun mode multi. Une vraie déception.
Beau, technique, accessible tout en restant exigeant, Sine Mora m’a réconcilié avec les shoot them up ! Adapté aux néophytes grâce à une difficulté progressive bien pensée, le jeu ne laisse pas non plus de coté les plus expérimentés qui se régaleront du mode arcade. Quel dommage que Sine Mora ne se déguste qu’en solo !
Ma note : 8.5/10
Jeu disponible exclusivement sur Xbox 360, en téléchargement uniquement. Merci à Xbox pour l’envoi d’une version de test.
Prix : 1200 MS Points (environ 15€)