Longtemps mis dans l’ombre par l’incroyable popularité des « Lapins crétins », Rayman a retrouvé la lumière grâce à un Rayman Origins absolument somptueux. Star incontournable, il a récemment débarqué sur iOS et Android, et ça mérite qu’on s’y attarde.
Dans la famille du jeu vidéo, le jeu sur téléphone portable fait figure de nourrisson. Et s’il est toujours dangereux de faire des généralités, les développeurs se retrouvent tout de même très souvent le « cul entre deux chaises ». On se retrouve ainsi avec d’un coté pléthore de jeux simplistes et débilisants, qui ont le mérite de proposer un gameplay parfaitement adapté au tactile, et de l’autre des adaptations de jeux « comme sur console » aux contrôles complètements imprécis sur mobile, à l’image de la désastreuse adaptation de GTA III.
Une merveille de level-design
Heureusement, certaines perles parviennent à s’extirper de cette masse infâme de jeux développés à la va-vite, et il est de notre devoir des les porter, de les acclamer, des les louer, et d’en profiter. Parmi eux figure sans aucun doute Rayman Jungle Run !
Avant tout, Rayman Jungle Run est beau, très beau même. Graphiquement, il n’a rien à envier à un Rayman Origins sur PS Vita, lui-même déjà très impressionnant. Mais surtout, Rayman Jungle Run est un jeu pour mobile intelligent, qui ne se prends pas pour un autre et qui a su se contenter d’éléments de gameplay simples, adaptés, et diaboliquement précis.
Si Rayman Jungle Run ressemble à s’y méprendre à un jeu de plateforme, il s’apparente plus à la catégorie des « runner game ». En effet, le personnage que vous contrôlez avance tout seul, et vous devez juste effectuer quelques actions pour que sa course ne s’achève pas tragiquement. C’est simple, sans aucune prétention, mais lorsque le level-design frôle avec le génie, le résultat est époustouflant.
Le bonheur d’un jeu simple sans être simpliste
Quatre mondes sont disponibles, et chacun introduit une nouvelle action possible. Ainsi, le premier monde vous demande simplement de sauter pour éviter des obstacles. Puis le second ajoute la possibilité de planer quelques instants après un saut, le troisième la capacité à courir sur les murs, et le dernier vous permet d’y ajouter coups de poings et de pieds. Avec toujours le même objectif : finir le niveau.
Sous ses airs simplistes, Rayman Jungle Run propose pourtant un challenge très corsé. Finir les 40 niveaux représente déjà un défi, mais sans commune mesure avec celui de réussir 40 niveaux parfaits, en récupérant à chaque fois 100 « lums ». Diabolique.
Oui, Rayman Jungle Run mérite qu’on le porte, qu’on le loue et qu’on l’acclame. Si le futur du jeu vidéo sur téléphone mobile ressemble à ce titre, je signe des deux mains !