J’ai reçu récemment une belle annonce de conférences de la part des Haras-Nationaux sur le thème de la médiation par le cheval. Quel beau sujet !
Il me touche très particulièrement car depuis peu j’ai fait la connaissance d’un jeune garçon lourdement handicapé passionné par les chevaux. Je me charge de le faire monter à poney, aidé de sa maman. Le bonheur qui se lit sur son visage ne peut mentir sur le bien-être que lui procure la présence des chevaux ou poneys près de lui. Lorsqu’il est en selle, c’est un tout autre enfant qui arrive à se tenir droit et fier alors que ses muscles ne le lui permettent pas habituellement.
Je pourrais d’ailleurs vanter milles façons dans lesquelles l’équitation est bienfaisante pour les gens. Quel qu’il soit, quel que soit le handicap, quelle que soit l’origine ethnique, quel que soit le milieu social dont est issu un homme (au sens large du terme) le cheval ne le perçoit que d’une façon : c’est un homme. Grâce à ce fantastique précepte, les chevaux ont permis aux hommes de pouvoir développer une relation avec eux. Parfois violente, parfois douce, parfois complexe, parfois simple cette relation entre l’homme et le cheval est analysée et décryptée depuis longtemps.
Je ne peux donc que vous conseiller d’aller du coté du Haras d’Hennebont le 27 et le 28 mai pour assister au colloque « La médiation par le cheval : un échange gagnant ? » organisé par l’IFCE et le Lycée agricole de Kernilien. Ces deux structures se sont d’ailleurs associées sous un même nom, Equimeeting Mediation, afin de rendre accessible les connaissances et les expériences relatives à la médiation par le cheval.
Le principe de ce colloque n’est pas seulement de faire de la théorie, il permet aussi une mise en pratique des savoirs par des ateliers variés! J’aimerai beaucoup tester l’atelier « Se mettre à la place de » qui permet de tester l’équitation en créant un manque locomoteur ou sensoriel. L’atelier « Matériels et techniques pour une équitation adaptée » m’intéresse aussi beaucoup ! Bref, vous l’aurez compris, j’aurais adoré y aller donc, si vous n’êtes pas loin, allez-y pour moi et n’hésitez pas à venir sur le blog raconter ce que vous avez pu y voir !!!
Informations pratiques
– Lundi 27 mai 2013 de 14h00 à 20h00 : Haras national d’Hennebont (Morbihan)
– Mardi 28 mai 2013 de 9h00 à 18h00 : Haras national d’Hennebont
– Mercredi 29 mai 2013 de 9h à 14h00 (public scolaire) : Lycée agricole de Kernilien (Côtes d’Armor)
Pour avoir vu des enfants handicapés monter sur des chevaux, il y a effectivement une sensation de complicité inattendue qui se crée avec la bête, peut-être un sixième sens ou une perception différente.
C’est assez bizarre effectivement ce lien entre ces enfants et les chevaux. Vous parlez de perception différente, j’imagine ça aussi 🙂
Le comportement d’un handicapé est très différent et facilement repérable pour un poney. Ce qui est bizarre c’est que même en cas « d’agression » (coup de main malencontreusement parti à cause de spasmes) le poney ne réagit pas (alors que ce n’est pas le genre à se laisser taper pour rien).
L’étude et l’analyse de ces liens doivent vraiment être passionnants… 🙂
Je n’avais encore jamais entendu parler de la thérapie par les chevaux. Mais je savais déjà que les animaux apportent beaucoup de bien être aux hommes. Un grand merci de le confirmer grâce à ton article !
Merci pour ce commentaire et ravie de t’avoir fait connaître la thérapie par les chevaux 🙂
J’ai découvert l’équithérapie au travers de ma fille, elle n’acceptait de passer son bpjeps qu’à la seule condition qu’il y ait une « spécialisation » équithérapie, depuis elle pratique, et je dois avouer que les résultats sont spectaculaires sur les enfants et les adultes…
Je faisais avant, l’amalgame entre handisport et équithérapie, en réalité il n’y a rien à voir, l’équithérapie pouvant amener au handisport, certes, mais la relation cheval/poney avec l’enfant, l’adulte est assez extraordinaire.
A début elle prend séparément les enfants (j’avoue qu’elle ressort de ces séances très fatiguée), puis au bout d’un trimestre (parfois moins) elle fait des reprises communes avec les élèves « normaux », la progression se fait petit à petit…
Merci à vous d’avoir ouvert une porte de plus à cette pratique.
C’est génial si votre fille s’est spécialisée dès son BPJEPS à cette pratique ! Je pense que peu de moniteurs sont « vraiment » qualifiés (même s’ils ont surement des bonnes compétences). Vous avez raison l’équithérapie n’est pas liée uniquement à l’handisport. C’est assez marrant d’ailleurs, j’ai vu dans l’émission Cauchemar en cuisine (sur M6) un moniteur qui fait de l’équithérapie auprès des gérant d’entreprises ou manager pour gérer le stress… 🙂
Vous souhaiterez une bonne continuation à votre fille et si un jour elle souhaite partager son expérience elle pourra le faire sur le journal du cheval… 🙂