Ça fait assez longtemps que je ne partage plus avec vous mes humeurs équestres. Je vais remédier à cela. J’ai de nouveau une belle motivation et l’envie de partager avec vous mes « découvertes ». Un grand changement a lieu dans ma vie, l’arrivée de la belle Vérone des Anges. Elle va partager ma route un moment. Je ne sais pas encore combien de temps, l’avenir nous le dira. Ce sera un peu mon fil rouge du blog. Pour ce premier billet, je vais vous parler un peu d’elle et de mon premier contact.
Vérone est une jument AQPS (Autre Que Pur Sang) de 4 ans, noir pangaré, née et élevée par une amie. Elle a toujours vécu en liberté avec d’autres chevaux. Je n’ai donc pas trop de surprise quand à son vécu. Elle n’a pas eu une entrée dans la vie facile. Elle a eu quelques soucis de santé (des abcès pas très beaux et une dermite l’année dernière) et n’en garde quasi aucune séquelles sauf une boule de chair très moche au niveau d’un genou et des crins un peu abîmés Les soins qu’elle a eu lui ont permis d’être manipulée énormément et elle se laisse faire volontiers.
C’est une jument proche du sang, croisée anglo-arabe, elle a « donc » un joli petit caractère. Pas méchante pour deux sous elle est tout de même têtue, un peu peureuse tout en étant curieuse. Bon, il faut avouer que c’est un peu normal d’être trouillarde, à son âge, elle vit encore chez maman et n’a jamais été « de l’autre coté de la barrière »… Du coup je débarque un peu dans sa vie tel Antoine de Maximy dans la vie des gens chez qui il souhaite dormir.
Elle n’est pas débourrée et même si elle n’a pas peur des hommes tout le reste est un grand inconnu. Mon but initial est donc d’acquérir sa confiance et de la désensibiliser au monde extérieur. Pour cela j’ai un peu de temps car elle reste encore au champ quelques jours avant d’aller au centre équestre pour son « débourrage » officiel. J’ai un joker assez sympa : l’herbe ! En dehors du champ il y a un endroit où l’herbe est haute et grasse, du coup je vais en profiter !
Qui tu es toi ?
La première fois que je suis allée la voir pour m’en occuper, j’ai bien ressenti que ma présence est anormale. C’est marrant à voir et à ressentir. Je suis allée la chercher dans SON champ et ce n’était pas comme d’habitude (personne ne va la chercher d’habitude…). Elle m’a regardé la tête bien haute et les oreilles en avant (j’étais en plus avec Florence qui, même si elle sait bien se comporter dans un troupeau, parle fort et bouge beaucoup). Elle n’a pas trop compris ce que je faisais là. J’avais ma longe de 9 m et mon licol et j’ai mis bien 5 minutes (pas grand chose me direz vous) à lui mettre sans crainte. Elle m’a suivi assez volontiers sauf à un moment où il y a un passage dans la boue. A ce moment là, après un stop d’une minute environ, j’ai mis ma longe juste derrière son épaule et elle m’a suivi. Je n’avais jamais fait de cette manière et en fait ça marche pas mal du tout ! C’est un peu le principe employé dans la méthode Blondeau mais sans baguette.
La clé des champs
Arrivées à la limite du champ Vérone s’arrête. Elle ne veut pas sortir ! Elle reste bloquée et est apeurée à l’idée de sortir de sa zone de confort. Pourtant j’ai envie de la faire brouter dehors, donc pas le choix elle doit me suivre. Je repositionne ma longe près de son épaule et la « tire » un peu pour lui faire passer la porte. Elle est d’accord ! Une grande satisfaction même si cela semble simple. Elle a acceptée de me suivre dans un lieu qu’elle ne connaît pas. La récompense est directe : elle gobe des grandes touffes d’herbes fraîches.
Je l’ai laissé brouter 30 ou 40 minutes, en la faisant bouger d’endroit de temps en temps. Tout s’est bien passé et le retour dans le champ a, là encore, été un peu émouvant pour elle. Mais elle est quand même super gentille. Bien que complexe à gérer, ma première visite a été une réussite. La suite est prometteuse…
J’adore cet article. Et tous ceux que tu as publiés depuis le début. Merci !