Mon esprit critique est sans cesse en ébullition (mes amis qui arrivent encore à me supporter pourraient l’attester) pour les autres mais surtout pour moi. Ma confiance en est souvent ébranlée.
Pourquoi je vous parle de ça sur le journal du cheval ? Parce que c’est l’élément déterminant qui a toujours dicté ma façon de voir l’équitation : une éternelle remise en question de ma façon de monter à cheval et de voir les chevaux. Ceci se vérifie d’ailleurs facilement avec Tseka ou Vérone.
Je ne me considère pas comme une bonne cavalière. Je suis de niveau modeste, tout en étant à la recherche d’une belle équitation. J’aime bien l’idée d’être une cavalière qui pense. J’essaie de comprendre comment fonctionne le cheval. Malgré tout (des dizaines d’années d’équitation, toutes sortes de disciplines pratiquées) je suis très loin d’être parfaite et ça se vérifie souvent avec une action (de rêne, de jambe, de buste, d’équilibre, d’attitude) qui est l’inverse proportionnelle de ce que j’aurai souhaité.
L’intention ne vaut pas l’action
En gros, je part du constat que je ne monte pas du tout comme mon cerveau l’imagine…
Comment évoluer me direz-vous ? Eh bien je crois que c’est cela qui en fin de compte est nécessaire. Il faut que je garde toujours à l’esprit que ce que je fais n’est pas parfait.
Les limites de la méthode… j’en arrive à douter d’absolument tout ce que je fais et du coup je tourne un peu en rond en essayant des choses sans savoir si en fin de compte c’est bien ou pas. Heureusement que les chevaux nous répondent et nous disent si ce que l’on fait est correct. J’en reprend conscience avec la belle Vérone qui est encore dans le spontané. Elle n’est pas « conditionnée » et me permet de vérifier que mes demandes sont compréhensibles. Je crois que c’est cela qui me plait vraiment dans l’équitation, le travail avec les jeunes chevaux. C’est ce lien d’apprentissage mutuel. Ce que je perd un peu avec des chevaux « éduqués ». Ce lien est plus dur à nouer (ou a dénouer en fait).
Débourrage, dressage même attitude !
Je n’ai pas eu le courage de dresser Tseka correctement… Le débourrage s’était pourtant très bien passé. C’est un vrai constat d’échec. Pourquoi ? Pas le moment, pas la motivation, trop dur avec une jument aussi sensible… Je pourrais invoquer beaucoup de raisons valables. La seule réelle est que je n’avais pas confiance en moi et à la première difficulté j’ai stoppé… J’avais trop peur de faire une bêtise. C’est stupide mais pourtant vrai.
Du coup je renais un peu avec Vérone. Les années aidant, ma confiance est encore et toujours très limitée mais l’envie est plus forte. Je me dis que la méthode que j’emploierai respectera toujours l’intégrité de la jument. Je ne veux plus « contraindre » mais accompagner et encourager. Ce que je faisais déjà parfaitement avec tous les débourrages que j’ai fait plus jeune mais qui était toujours mis à mal ensuite par mon souhait d’aller vite sans prendre le temps. Une fois le dressage abordé pourquoi changer une méthode qui marche ?