« Bonjour, nous avons le plaisir de vous inviter à l’avant-première d’un des films les plus attendus de l’année en IMAX 3D. La projection sera suivie d’une master class par un des réalisateurs les plus en vue d’Hollywood. » MAIS TOUT LE PLAISIR EST POUR MOI !
Je ne suis pas du genre fan boy, je ne suis pas un trekkie et je n’ai même pas regardé Lost ou Fringe en entier. Je me sens presque mal d’être présent lors de cet événement exceptionnel alors que certains vendraient père et mère pour être à ma place. Mais comme dit le poète : Ah Ah !
Star Trek Into Darkness
Ce nouvel épisode reprend globalement là où le précédent s’était arrêté. Le Capitaine Kirk (Chris Pine) est aux commandes de l’USS Enterprise, fleuron de Starfleet chargé d’explorer les confins de l’univers, et mène des missions rocambolesques avec son fidèle équipage. Ce canon du matériau d’origine permet d’introduire Star Trek Into Darkness par une scène que j’interprète comme un hommage à la série. On y retrouve tous les ingrédients d’un épisode de Star Trek, de l’humour à l’action en passant par la civilisation extraterrestre, l’USS Enterprise et bien sûr son équipage haut en couleur. En plus de parfaitement inscrire le film dans l’univers de la licence, cette scène très graphique est un pur bonheur pour les rétines avec ses couleurs vives saturées qui prennent le contrepied de la science-fiction grise-marron habituelle. J’aurais d’ailleurs aimé que ça se retrouve un peu dans le reste du film mais il est vrai que ça crée une coupure esthétique en phase avec l’évolution du scénario. En effet comme vous vous en doutez la vie de James Tiberius Kirk ne va pas rester un long fleuve tranquille (façon de parler) bien longtemps.
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres les spectateurs seront ravis de ce coup du sort qui plongera Kirk, Spock, Scotty et les autres dans un tourbillon d’action explosive. Et dans ce domaine, J.J. Abrams s’en sort avec les honneurs en réussissant à varier les plaisirs tout en gardant l’intensité au taquet. Il n’est pas aussi efficace quand il s’agit d’être subtil et de créer de l’émotion mais les incohérences manifestes se laissent oublier, sans doute bien aidées par les touches d’humour distillées à bon escient tout au long du film.
Des acteurs au niveau
Star Trek Into Darkness est largement au niveau de son prédécesseur, notamment grâce à ses personnages secondaires. Zachary Quinto, tout d’abord, y incarne un Spock au centre de toutes les intrigues et surtout enfin badass ! C’est étrangement jouissif de le voir prendre les choses en main de la sorte alors qu’il est souvent la doublure impassible de Kirk.
Scotty quant à lui, interprété par un Simon Pegg toujours au top, joue toujours le rôle du sidekick comique avec brio. Son personnage, avec l’appui de Tchekhov et du médecin de l’Enterprise, sert en quelque sorte de variable d’ajustement du ton du film en désamorçant les passages où Star Trek Into Darkness pourrait commencer à se pendre trop au sérieux. Il ne tombe pas non plus dans l’écueil classique du clown ridicule et le film de J.J. Abrams ne tourne jamais à la farce pathétique. La maitrise de cet aspect humoristique est d’ailleurs à mon avis une des grosses réussites du film.
Et le meilleur pour la fin, Benedict Cumberbatch est un méchant parfait. Si vous avez vu Sherlock (version BBC) je n’ai pas besoin de vous convaincre, si ce n’est pas le cas faites le et vous me remercierez plus tard !
En fin de compte c’est Kirk qui est paradoxalement en retrait, la faute à un Chris Pine trop lisse et trop générique pour ne pas être phagocyter par le charisme de ses compagnons.
Star Trek Into Darkness au cinéma le 20 Juin
Star Trek Into Darkness remplit sa mission avec les honneurs. Si vous avez aimé le premier, foncez ! Star Trek Into Darkness sort dans un mois tout pile au cinéma et vous retrouverez (très) bientôt mon compte-rendu de la master class qu’a donnée J.J. Abrams lors de l’avant-première parisienne du film ! Live long and prosper !