Depuis la conférence Microsoft du 21 mai dernier, on a tout lu et tout entendu au sujet de la Xbox One, annoncée pour le 4e trimestre de cet année. Avec un peu de recul, il est temps d’écarter les rumeurs et de faire le point sur ce que l’on sait à propos de cette console next-gen.
1 – La Xbox One se veut être une « entertainment box »
Oubliez les consoles de jeu traditionnelles ! Microsoft veut clairement positionner sa Xbox One au centre des installations multimédias des foyers. En plus des fonctionnalités de jeu (encore heureux), la Xbox One fera également office de centre TV (la compatibilité CanalSat a été annoncée) en live comme en replay, de bibliothèque audio et vidéo, et permettra d’accéder à du contenu Internet (navigateur, skype…). De plus, la console sera équipée d’un lecteur Blu-Ray et sera compatible avec la 4K (nouvelle norme de très haute définition).
2 – Kinect sera présent « de base » avec la Xbox One
Présent sur Xbox 360 comme une fonctionnalité optionnelle, Kinect sera cette fois au cœur de l’expérience Xbox One. Annoncé plus performant et plus réactif, Kinect sera inclus d’office et permettra de contrôler sa console avec les gestes, et avec la voix. Kinect permettra d’identifier les mouvements de 6 joueurs en simultanés, sera capable d’enregistrer en 1080p et 30 images par secondes et nécessitera moins de recul pour être utilisé correctement.
3 – La Xbox One ne sera pas rétro compatible
Contrairement à la Xbox 360, la Xbox One ne sera pas rétro compatible. Il sera ainsi impossible de jouer sur Xbox One à vos jeux Xbox 360, qu’ils soient en version physique (DVD) ou en version dématérialisé (Xbox Live). Le message des dirigeants de Microsoft a été assez clair : gardez vos Xbox 360.
4 – La Xbox One sera « zonée »
Les amateurs d’imports seront déçus, mais à l’instar de la Xbox et de la Xbox 360 la Xbox One sera zonée, c’est à dire qu’une console achetée en Europe ne pourra pas lire un jeu acheté aux Etats-Unis ou en Asie. Une manière pour Microsoft de protéger les revendeurs locaux et d’éviter une concurrence déloyale sur les prix, mais une bien mauvaise nouvelle pour les joueurs férus de jeux « exotiques » .
5 – Il faudra être connecté à Internet pour jouer, même en solo
C’est sûrement le point qui fera couler le plus d’encre : la Xbox One nécessitera une connexion Internet pour pouvoir lancer ses jeux. Concrètement, la console aura besoin d’être connecté au moins quelques minutes toutes les 24 heures pour accepter de lancer un jeu. En revanche, les services multimédias de la console ne seront pas concernés par cette exigence.
6 – La Xbox One sera toujours « prête »
Afin de réduire les temps de démarrage et permettre des mises à jour transparentes pour l’utilisateur, la Xbox One ne sera jamais vraiment éteinte, mais sera plutôt en état de veille intelligente. Les jeux et applications se mettront ainsi automatiquement à jour et la console devrait être capable de s’allumer en quelques secondes.
Avec son absence de rétro compatibilité, son zonage et sa connexion Internet obligatoire, la Xbox One propose à ses détracteurs de nombreux arguments. Une autre point d’ombre pourrait se confirmer très vite, avec l’impossibilité de vendre ou de prêter ses jeux, à la manière de ce qui existe déjà pour les jeux en téléchargement. Nul doute que les prochaines semaines et surtout le prochain e3 viendra nous donner de plus amples informations sur cette nouvelle console.
Pour le marché de l’occasion, la situation s’est éclaircie depuis hier soir. L’éditeur décidera ou non de la revente du jeu. La revente se fera uniquement chez des revendeurs agréés. Pour moi, c’est ce qui coince le plus.
Je suis partagé, surement parce que je ne revends jamais mes jeux.
J’attends vraiment de voir concrètement cet organisation de « revendeurs agrées » avant de me prononcer (et donc d’en parler ici).
Tu oublies ceux qui vendent un jeu pour s’ acheter en un autre. A 70 euros le jeu, ça représente un sacré budget. Je trouve en plus assez pervers le système mis en place par Microsoft. J’ai un peu peur que le commerçant fixe comme il veut le prix de la reprise d’un jeu. Que pourra alors faire le joueur ? Et je ne te parle même pas des jeux qui seront interdits à la revente. Une bonne partie des joueurs (pas les collectionneurs) vont se trouver dans une mauvaise posture. Le jeu vidéo va-t-il devenir hors de prix pour ces joueurs ? Je n’aime pas cette idée. Ils pourront toujours acheter une Ouya. Des jeux gratuits à volonté et que l’on peut s’échanger comme on veut. L’Internet de la Ouya servira le joueur. Pour la Xbox One, c’est une autre histoire. Le contrôle envisagé par Microsoft ne me plaît pas du tout, du tout…