Alors que les coureurs du tour de France s’apprêtent à traverser les alpes, le studio français Cyanide nous propose de vivre la grande boucle pad en main. Plongez donc avec moi dans ce jeu qui sent bon le bob Ricard, la caravane et le cubis de rosé!
Ce spin-off de la série « Cycling Manager » nous propose de prendre en main le destin d’une des 21 équipes au départ du tour de France. Fort de la licence officielle de la compétition (et malgré certains noms de coureurs tronqués qui rappelleront de succulents souvenirs aux vieux joueurs de PES), le jeu vous permet d’avaler le bitume sur le tracé officiel de l’édition 2013. Malgré une plastique peu avantageuse (j’y reviendrais), c’est un vrai plaisir que de retrouver représenté sur un jeu vidéo quelques endroits mythiques de la grande boucle (ah, cette montée vers l’observatoire du mont Ventoux, ou bien ce petit tunnel qui précède la grande ligne droite des Champs…)
Si vous ne contrôlez qu’un seul coureur à la fois, il est possible d’en changer durant le cours d’une étape et de donner quelques indications à tous les autres membres de votre équipe. Un moyen efficace bien qu’un peu périlleux de préparer une arrivée au sprint ou bien de vous faire remonter à l’avant du peloton sans effort.
Une petite partie de cache-cache ?
Le contexte étant posé, attardons nous sur les faiblesses du titre. Et malheureusement, elles sont nombreuses. Tout d’abord, « Le Tour de France 2013 » est techniquement indigne de son époque avec des graphismes manquant clairement de finesse, des arrières plans pauvres et répétitif, un clipping hallucinant qui fait apparaître/disparaître des coureurs constamment et une bande son complètement à la ramasse.
Ensuite, les bugs sont certes plutôt rares, mais ils ont bien faillis être à l’origine de la mort de mon pad. Il est en effet possible de se caler derrière un coureur, en appuyant sur une gâchette, afin d’observer la situation ou de préparer une attaque. Bien à l’abri, votre coureur suit alors tranquillement sa cible, en empruntant la même trajectoire. Sauf que fréquemment, sans prévenir, votre cible se « déverrouille » toute seule. Il m’est ainsi arrivé de voir mon coureur faire un tout droit soudain en pleine descente lors d’un virage en épingle. Chute, grosse perte de temps, et frustration indescriptible!
Enfin et c’est peut-être le point le plus dommageable, l’IA est bien trop mollassonne et manque de surprise. Les étapes ont toutes tendance à suivre le même scénario : attaque de 4-5 coureurs dès le km 0, peloton bien tranquille jusqu’à mi parcours, retour et arrivée au sprint. Mais ce n’est pas tout, vos adversaires seront incroyablement sages et ne vous disputeront jamais les points du classement de la montagne. Ils ne feront pas non plus preuve d’intelligence dans leur stratégie de course : si le maillot jaune est sur les épaules d’un de vos coureurs, même médiocre, ils considéreront que c’est à vous de contrôler la course. J’ai ainsi pu prendre 15′ d’avance avec Contador sans que personne ne bouge.
L’amour est aveugle!
Malgré tout ça, je viens de boucler mon 2e tour de France, dépassant allégrement les 15 heures de jeu. Car en dépit de tous ses défauts, « Le Tour de France 2013 » arrive de manière presque irrationnelle à me scotcher devant l’écran. Il bénéficie évidemment de l’effet « je regarde une étape à la télé donc j’ai envie juste après de refaire l’étape sur ma console » mais pas que. Pour peu que l’on soit capable de se fixer ses propres règles, en évitant d’utiliser quelques bugs et en se forçant à courir de manière réaliste, on prends un pied étonnant à avaler les kilomètres, à gérer son effort dans la dernière montée et à tirer des trajectoires parfaites dans les descentes sinueuses.
En outre, ce jeu possède un tel potentiel que je veux croire en lui! Allez Cyanide, l’an prochain vous me sortez le même jeu, mais avec un mode carrière similaire au mode « mon joueur » d’un NBA2K. Je m’imagine déjà, petit coureur amateur écumant les courses de quartier et gravissant les échelons jusqu’à finir les bras levés en haut de l’alpe d’huez…
Nous avons tous connu dans notre enfance une petite cousine Gertrude. Gertrude, toujours collé à vos baskets, tellement agaçante. Gertrude, pas bien belle avec ses lunettes et ses habits vert et rose bonbon. Mais Gertrude, qu’on aime bien au fond et avec qui on partage les vacances d’été. Et Gertrude, qui a tellement de potentiel qu’elle sera à n’en pas douter un vrai canon dès la fin de sa puberté! Et bien je le dis haut et fort, je te kiffe ma petite Gertrude, quitte à te pardonner tous tes défauts!
Le Tour de France 2013 est actuellement disponible sur Xbox 360 et PS3. Version testée : PS3.
Prix : environ 45€.
Merci à Focus Home Interactive pour l’envoi d’une version de test.
J’ai essayé. J’a encore essayé… Le Tour de France 2013 est un ratage complet, de la ligne de départ à la ligne d’arrivée. Je suis entièrement d’acord avec toi quand tu énumères la liste des défauts de ce titre. La petite Gertrude n’a aucun charisme. En 2012, elle faisait pitié. En 2013, c’est toujours aussi mauvais. Il faut vraiment aimer le vélo pour lui passer sa médiocrité. Ce n’est pas mon cas. Je retourne jouer sur Pikmin 3. Un vrai jeu !
En même temps je te le confirme, pour aimer « Le tour de France 2013 » il faut aimer le vélo. Si tu détestes le foot, pas sur que tu accroches à Fifa13. 😉
Brisage de NDA ! ALERTE ! :NintendoBell:
Brisage de quoi ? J’ai juste dit que je jouais à PacMan 3. Putain-lautre… A 19 h pétante, je vais te sortir un Pikmin-tout-rouge-de-derrière-les-fagots et te le faire avaler par les oreilles. #NonMais