Avec une campagne de communication gigantesque, la sortie de Driveclub n’est pas passée inaperçue. Voulant s’imposer comme une référence, le titre d’Evolution Studios évite-t-il la sortie de route ?
Dès les premiers tours de piste, Driveclub donne le ton! Ici c’est du sérieux, et les pilotes du dimanche peuvent passer leur chemin. Driveclub fleure bon le old-school et la simulation à tout prix. Un réglage de difficulté ? Vous voulez rire… Une trajectoire idéale présente comme par magie sur la piste ? On laisse ca aux faibles! Une fonction de rembobinage ? Seriously ?!
Oui, Driveclub s’assoie allégrement sur tout ce qui se fait chez la concurrence. C’est évidemment un parti pris, mais ca donne comme une énorme impression de retour 10 ans en arrière. Ce petit gout amer s’accentue d’ailleurs quand on regarde du coté du mode solo.
Constitué d’une liste d’épreuves qui se débloquent au fil de la progression, elles ont tendance à se ressembler toutes. Chaque épreuve vous proposera 3 défis (temps à battre, position à obtenir, vitesse max à atteindre) pour tenter d’obtenir 3 étoiles. Classique et rébarbatif, d’autant que le nombre de véhicules disponibles pour chaque épreuve est rachitique.
Des bâtons dans les roues
Car si le « casting » est plutôt intéressant, avec quelques jolis modèles à piloter, Driveclub offre une vilaine tendance à refuser le mélange des genres. Du coup, lors de chaque course, vos adversaires se ressemblent tous. Et bien sur, aucune possibilité de customiser vos bolides. Vous ne pourrez même pas changer la couleur des carrosseries, à moins d’accepter des décorations « standards » peu nombreuses et hideuses.
Heureusement, Driveclub se rattrape une fois sur le bitume. Le jeu est vraiment joli, et les sensations pad en main sont tout de même agréables. Mais très vite, on se rends compte que quelque chose cloche. La faute à une gestion de la masse bien trop prononcée qui provoque glissades et tête à queue en pagaille. En fait, tout donne l’impression que le niveau de difficulté a été gonflé artificiellement. Un exemple : Driveclub multiplie les épreuves en plein crépuscule et abuse de son cycle jour/nuit. C’est certes très beau, voire carrément magnifique, mais ca rend visuellement compliqué d’appréhender le tracé et ses trajectoires. C’est bien simple, lorsque l’on joue à Driveclub, les seuls moment ou l’on aperçois le soleil, c’est pour qu’il vous aveugle en pleine sortie de virage!
Dans le décor!
Driveclub a construit toute sa communication sur cette idée de « club » à créer entre potes. L’idée semble très bonne, avec des clubs au nombre de membres réduit (6 maximum), une progression qui se partage et des défis débloquant des autocollants particuliers. Au final, la feature apporte trop peu de contenu. Pétard mouillé.
Enfin, le online, maintenant qu’il fonctionne, est bien trop limité. Impossible de personnaliser quoi que ce soit : vous vous inscrivez, vous attendez, et vous vous retrouvez sur un tracé que vous n’avez pas choisi, avec une classe de véhicule que vous n’avez pas choisi. Old-school je vous dis.
Driveclub est disponible exclusivement sur PS4.
Prix : environ 60€.
Merci à l’ami Eric pour avoir fait de moi son pilote #2.