Le Xbox Game Pass fait-il du mal au jeu vidéo ?

L'avènement du jeu jetable

Stephane
Par Stephane
8 minutes de lecture

Ça ressemble au rêve de tout joueur de jeu vidéo : profiter d’une centaine de jeux récents, dont une bonne partie des très grosses productions actuelles, en version complète et illimitée, pour quelques euros par mois. C’est ce qu’offre depuis plusieurs mois l’abonnement premium de Xbox avec son « Game Pass ».

A l’heure ou j’écris ces lignes, pour 12,99€ par mois, je peux profiter sur ma console de Forza Horizon 5, de Halo Infinite, de Sea of Thieves, de Rainbow Six Siege, de Minecraft, de l’ensemble du catalogue de Bethesda (Skyrim, Fallout, Doom…), de Final Fantasy, de Dragon Quest, d’Octopath Traveler ou encore de petits bijoux indépendants (Art of Rally, Far Changing Tides, Gang Beasts…). Mais en plus de tout ça, je peux également profiter sur mon PC de Football Manager 2022, d’Age of Empires 4, de Crusaders King III, d’Humankind, de Flight Simulator…

N’en jetez plus, la liste est abyssale et les heures de jeu possibles quasi infinies. Pour un « gros » joueur comme mois, mes 150 euros par an m’en font économiser près du quintuple ! Et pourtant, abonné au service quasiment depuis son lancement, j’ai comme un mauvais arrière goût dans la bouche. Comme si Xbox, sournoisement, m’avait vaincu dans une guerre que je m’étais juré de lui mener le couteau entre les dents.

Le triomphe de la dématérialisation

Cela fait longtemps que Microsoft fait la guerre au support physique. Le premier assaut frontal date en effet de 2013 et de l’annonce de la Xbox One. Avant de faire un immense rétropédalage face à la grogne des joueurs, la firme américaine présentait alors une console certes dotée d’un lecteur de disque, mais à la connexion internet obligatoire pour pouvoir lancer les jeux. L’objectif était d’empêcher le prêt, de réduire drastiquement le marché de l’occasion mais aussi d’orienter de plus en plus les joueurs vers l’achat dématérialisé. Une tentative avortée, qui allait connaître une suite.

En 2019, alors que la firme se prépare à une nouvelle génération de consoles, elle propose la Xbox One S « digital édition ». Cette évolution de la Xbox One est vendue sans lecteur optique et ne peut donc faire tourner que des jeux téléchargés sur la boutique officielle Xbox. Une première étape pour préparer la sortie en 2020 de la Xbox Series S, elle aussi dépourvue de lecteur physique et beaucoup moins chère que sa grande sœur qui rencontre un succès indéniable. Indubitablement, l’avènement du Game Pass a permis de faire passer la pilule auprès des consommateurs attachés à leurs vieilles boites et au plaisir de la collection.

L’avènement du jeu jetable

Au fond, qu’est-ce qui cloche avec le Game Pass ? Bien sûr, on peut commencer par mettre en avant le principe de dépossession. Avec mon abonnement, je ne possède rien. Je paye juste le droit de jouer, pendant le temps ou je paye mon abonnement, à un nombre important de jeux. Je n’achète absolument rien, mais je paye chaque mois pour un service, de la même manière que pour mon abonnement Netflix. On pourrait presque y trouver un intérêt philosophique (une sorte d’anti-consumérisme du jeu vidéo), ou même une sensibilisation à l’écologie. Difficile toutefois d’ériger Microsoft comme anti-capitaliste ou d’ignorer l’empreinte carbone exorbitante des connexions internet et des serveurs de stockage.

Ça ressemble au rêve de tout joueur de jeu vidéo : profiter d’une centaine de jeux récents, dont une bonne partie des très grosses productions actuelles, en version complète et illimitée, pour quelques euros par mois. C’est ce qu’offre depuis plusieurs mois l’abonnement premium de Xbox avec son « Game Pass ».

A l’heure ou j’écris ces lignes, pour 12,99€ par mois, je peux profiter sur ma console de Forza Horizon 5, de Halo Infinite, de Sea of Thieves, de Rainbow Six Siege, de Minecraft, de l’ensemble du catalogue de Bethesda (Skyrim, Fallout, Doom…), de Final Fantasy, de Dragon Quest, d’Octopath Traveler ou encore de petits bijoux indépendants (Art of Rally, Far Changing Tides, Gang Beasts…). Mais en plus de tout ça, je peux également profiter sur mon PC de Football Manager 2022, d’Age of Empires 4, de Crusaders King III, d’Humankind, de Flight Simulator…

N’en jetez plus, la liste est abyssale et les heures de jeu possibles quasi infinies. Pour un « gros » joueur comme mois, mes 150 euros par an m’en font économiser près du quintuple ! Et pourtant, abonné au service quasiment depuis son lancement, j’ai comme un mauvais arrière goût dans la bouche. Comme si Xbox, sournoisement, m’avait vaincu dans une guerre que je m’étais juré de lui mener le couteau entre les dents.

Le triomphe de la dématérialisation

Cela fait longtemps que Microsoft fait la guerre au support physique. Le premier assaut frontal date en effet de 2013 et de l’annonce de la Xbox One. Avant de faire un immense rétropédalage face à la grogne des joueurs, la firme américaine présentait alors une console certes dotée d’un lecteur de disque, mais à la connexion internet obligatoire pour pouvoir lancer les jeux. L’objectif était d’empêcher le prêt, de réduire drastiquement le marché de l’occasion mais aussi d’orienter de plus en plus les joueurs vers l’achat dématérialisé. Une tentative avortée, qui allait connaître une suite.

En 2019, alors que la firme se prépare à une nouvelle génération de consoles, elle propose la Xbox One S « digital édition ». Cette évolution de la Xbox One est vendue sans lecteur optique et ne peut donc faire tourner que des jeux téléchargés sur la boutique officielle Xbox. Une première étape pour préparer la sortie en 2020 de la Xbox Series S, elle aussi dépourvue de lecteur physique et beaucoup moins chère que sa grande sœur qui rencontre un succès indéniable. Indubitablement, l’avènement du Game Pass a permis de faire passer la pilule auprès des consommateurs attachés à leurs vieilles boites et au plaisir de la collection.

L’avènement du jeu jetable

Au fond, qu’est-ce qui cloche avec le Game Pass ? Bien sûr, on peut commencer par mettre en avant le principe de dépossession. Avec mon abonnement, je ne possède rien. Je paye juste le droit de jouer, pendant le temps ou je paye mon abonnement, à un nombre important de jeux. Je n’achète absolument rien, mais je paye chaque mois pour un service, de la même manière que pour mon abonnement Netflix. On pourrait presque y trouver un intérêt philosophique (une sorte d’anti-consumérisme du jeu vidéo), ou même une sensibilisation à l’écologie. Difficile toutefois d’ériger Microsoft comme anti-capitaliste ou d’ignorer l’empreinte carbone exorbitante des connexions internet et des serveurs de stockage.

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"Papa" de la famille de geeks, ancien président des associations "Virtual Sports" et "Nustrale Gaming", je suis tombé dans la potion magique du jeu vidéo et de la culture geek dès mon plus jeune âge. Je tente de faire partager cette passion sur le net depuis plus de 25 ans.
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