Je ne sais pas comment vous faites. Cette phrase est très prétentieuse, puisqu’au fond je ne vous connais pas tant que ça, mais plus je regarde les gens autours de moi et plus j’ai l’impression de ressembler à un hyperactif sous cocaïne. Il ne se passe pas un jour sans que je ne croise quelqu’un qui se contente de sa petite routine. Pire, je vois des gens qui s’ennuient. Moi, pendant ce temps, je pleure de n’avoir qu’une seule vie.
C’est quelque chose de récurrent, mais j’ai l’impression que ça c’est accéléré depuis le passage en 2018 : j’ai envie de faire un milliard de choses. Et quand je dis un milliard, j’exagère à peine je vous assure. Dans tous les domaines, partout, tout le temps, j’ai envie de faire des choses et je pleure de ne pas avoir le temps pour tout faire. Que ce soient des choses futiles, ou de grands projets, chaque jour je pleure les vies que je n’aurais pas. Pour illustrer, je peux simplement raconter une journée quelconque de ma semaine.
A chaque jour suffit sa peine
En me levant le matin, je me dis régulièrement que ce serait le moment parfait pour aller courir. Le sport me manque, et je ne prends pas le temps de caler des séances dans mon emploi du temps. Même si pas d’excuses, en ce moment c’est plus le froid et la nuit qui tombe à 17h qui pèsent dans la balance, mais quand même.
Passé le petit dej’, il s’agit de poser Florence au collège. Et là, je commence à me dire que j’aime vraiment faire de la formation, que j’aurais adoré pouvoir en faire un peu plus. Mais me voilà arrivé au boulot. La journée de travail se déroule, et je peste d’être tout seul et d’avoir rarement le temps de me poser pour écrire un peu et faire de la veille technologique. Il y a ce logiciel, R, que j’aimerais continuer à découvrir, mais il est l’heure d’aller faire du dépannage.
C’est la pause midi et sa traditionnelle partie de HearthStone. J’aime énormément ce jeu, et alors que j’ai la sensation d’avoir le niveau pour au moins atteindre le rang légende, je ne trouve pas le temps de tryhard suffisamment. Donc je me console avec quelques parties en donjon. Plus généralement l’e-sport et la compétition me manquent de plus en plus et j’adorerais pouvoir refaire du tournoi, sur Fifa, sur HearthStone, ou pourquoi pas sur un jeu coop. Peine perdue, je n’ai même plus le temps d’aller jouer à WoW avec la guilde.
Riche de mes idées
Dans l’après-midi, je prends quelques dizaines de minutes pour m’occuper de Nustrale Gaming afin de répondre à quelques messages et d’expédier les affaires courantes. Ah, l’association. J’ai mille projets pour elle, mille personnes à contacter, mille dossiers à constituer, mille supports à écrire. Ce sera pour plus tard, bien évidemment. Pour l’instant j’ai une petite heure de libre pour mettre en forme en CSS l’appli en développement de mon ami Chris. Ah, le dev et le CSS, deux choses que je ne fais quasiment plus depuis des années et qui me manque tellement.
Le schéma se répète, et l’arrivée à la maison ne fait qu’empirer les choses. Tant de choses que j’aimerais faire et qui ne s’inscrivent pas dans mon emploi du temps. J’aimerais tant rejouer de la musique, tant refaire tel ou tel jeu, tant apprendre à florence à coder, tant lire, tant découvrir de nouvelles séries…
Vous avez compris l’idée. Je n’aurais jamais assez de ma vie pour faire tout ce que j’aimerais faire, et ca me désole. Je sais très bien que c’est maladif, que je suis incapable de choisir, que je pars dans toutes les directions. Mais j’enrage. Alors par pitié, et sans aucun jugement de valeur de ma part, si jamais vous vous ennuyez : ne le dites pas trop fort à coté de moi !
Kill them all
A part ça, ma semaine a été marquée par mon retour dans Diablo III. Tout a commencé par un petit moment jeu vidéo avec Florence le week-end dernier. Nous cherchions un jeu multi, nous avons choisi Diablo et j’ai mis le doigt dans l’engrenage. Découverte des nouveautés, envie de rejouer un peu, achat de la dernière extension, découverte de la nouvelle classe du nécromancien, pex…
Il ne faut jamais retomber sur un jeu Blizzard, c’est la mort assurée de son temps libre.
Le son de la semaine
Son dernier album est une petite merveille, mais j’ai choisi un morceau tiré de son film « Comment c’est loin ». J’ai trouvé que c’était surement le son contemporain qui collait le plus à mon humeur de la semaine. Peut-être me donnera-t’il un jour la force de choisir et de moins m’éparpiller.
C’est tout pour aujourd’hui. Dans le prochain épisode, vous saurez si je me suis remis à jouer à Guitar Hero, si j’ai commencé une maquette de la F1 de Schumacher et si j’ai investi dans une parfaite panoplie de jardinier… Ou pas !
Image d’illustration : Jean-Jacques Goldman. Le premier qui trouve la référence et l’indique en commentaire gagne ma gratitude éternelle.